Les Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire ont choisi la période de voeux pour faire le bilan de leurs activités en 2015, et pour évoquer les perspectives envisagées cette année. Lors d'une rencontre avec la presse, les représentants du syndicat départemental ont expliqué que 2016 serait une année charnière, car 1/4 des exploitations étaient en grande difficulté en Haute-Loire. Les prix du lait et de la viande ne remontent pas, et il faut ajouter à celà les difficultés rencontrées au niveau du climat et de la Fièvre Catarrhale Ovine...
Le mois de janvier est l'occasion pour les responsables des syndicats agricoles de faire le bilan de l'année écoulée, et d'évoquer les perspectives de travail pour la nouvelle année. Dans un cas comme dans l'autre, la morosité est de mise pour Yannick Fialip, le président de la FDSEA, et Anthony Fayolle, le président des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire. 2015 a été une année de revendications pour les agriculteurs, pour dénoncer le prix du lait et de la viande, la sècheresse de l'été dernier, et la Fièvre Catarrhale Ovine n'ont pas arrangé les choses. En ce début d'année, la situation est alarmante si l'on ne redonne pas un peu d'espoir aux agriculteurs, et bon nombre d'entre eux risquent de mettre la clé sous la porte " 1/4 des exploitations agricoles sont en grande difficulté ", a déclaré Yannick Fialip, en précisant que les syndicats agricoles avaient été déçus des réponses apportées par le gouvernement " On n'importe plus de petits veaux issus de la zone FCO, et notamment en Espagne. On aurait pu anticiper le problème en signant un accord avec les autorités sanitaires espagnoles ". Le prix de la viande est au plus bas, et bon nombre de producteurs de porc sont au bord du gouffre. Concernant le prix du lait, il demande que l'on remette en place un dispositif de régulation au niveau européen. Comme Anthony Fayolle, il se dit déçu des engagements pris par le gouvernement, car 300 millions des 600 millions d'aides débloqués l'été dernier ont été repris sur le Fonds de calamité agricole " On a l'impression que le gouvernement délaisse le monde agricole. On nous donne d'un côté ce que l'on nous prend de l'autre. Si on ne fait rien, on pourrait manquer de produits à l'avenir ". Quoiqu'il en soit, la FDSEA et les JA ne veulent pas baisser les bras. Sur la problématique de la sècheresse, ils vont présenter un nouveau dossier ce lundi en préfecture du Puy, afin d'obtenir les aides dont ont besoin les exploitants les plus touchés ". Les responsables syndicaux veulent anticiper l'avenir afin que les revenus agricoles soient à la hauteur de la charge de travail des agriculteurs et des éleveurs. Plusieurs priorités vont être envisagées lors de l'assemblée générale des JA le 19 février, et le congrès de la FDSEA le 22 mars, comme celles qui consistent à développer le manger français dans les cantines de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes, ou le maintien des prix dans la filière bio...