Xavier Bertrand pour le rapprochement hôpital-clinique...
Le Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, est allé à la rencontre des agents hospitaliers ce jeudi en Haute-Loire, après avoir visité l'entreprise Interplex-Microtech, spécialisée dans la fabrication de supports pour cartes à puces, à Vorey/Arzon. Aux côtés de Laurent Wauquiez, Ministre de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur, il en a profité pour réaffirmer sa volonté d'augmenter le Numérus Clausus en France, lors de l'inauguration de l'hôpital rural de Craponne/Arzon, et du Centre hospitalier Emile Roux, au Puy-en-Velay...
Au Puy-en-Velay, Xavier Bertrand a confirmé que l'Etat accompagnerait les projets immobiliers du Centre hospitalier Emile-Roux, comme ce fut le cas ces dernières années. Parmi ceux qui sont prioritaires, la reconstruction du centre de gérontologie, et la création d'un pôle de santé public-privé avec la Clinique Bon-Secours, et la rénovation prévue du plateau technique " On doit redonner confiance à l'hôpital, beaucoup de choses ont changé ici, c'est un hôpital de qualité et accessible. On va voir quels sont les besoins pour qu'il puisse continuer à bien fonctionner à l'avenir, même si je ne suis plus Ministre de la Santé dans dix ans ! ". Avant de couper le ruban inaugural, le Ministre a visité le service de réanimation de l'hôpital, le service d'hémodialyse et celui des urgences. Olivier Servaire Lorenzet, le directeur du Centre hospitalier Emile-Roux a salué les efforts consentis par l'Etat pour le financement des travaux qui ont déjà été réalisés, il a précisé qu'il avait à coeur de construire l'hôpital de demain, à travers un projet ambitieux et fédérateur, dans un esprit d'équipe ouvert. Il en a profité pour saluer le représentant de l'ARS présent à l'inauguration de l'hôpital, et les représentants des entreprises qui ont déjà travaillé sur le chantier de l'hôpital (les travaux ont coûté 90 millions d'euros). De son côté, Laurent Wauquiez a souligné que l'hôpital revenait de loin, mais qu'il était reparti sur de bonnes bases, en bâtissant sa croissance et son rayonnement " Lhôpital n'a jamais perdu ses repères de service public, il a aujourd'hui une très forte attractivité à l'échelle régionale et nationale ". Dans sa conclusion, Xavier Bertrand a déclaré que le système de santé devait relever de nombreux défis, à l'exemple de l'hôpital du Puy-en-Velay où il estime qu'il y a un fort potentiel. Il a rajouté que l'offre de soins en France était la meilleure au monde.
A l’heure où Xavier Bertrand inaugurait le Centre hospitalier Emile-Roux, la CGT a organisé un rassemblement devant le bâtiment administratif pour réclamer des postes supplémentaires et dénoncer de mauvaises conditions de travail. Selon les responsables syndicaux les agents assument actuellement une charge de travail qui nécessiterait 200 personnes supplémentaires pour être acceptable.
Le Numérus Clausus va être relevé...
Xavier Bertrand a annoncé qu'il s'était fixé comme objectif avec Laurent Wauquiez d'augmenter le numérus clausus de 100 places et d’augmenter de 200 les places « passerelles » qui permettent d’intégrer les études de médecine en cours de cursus, afin d'éviter une pénurie de praticiens dans 10 ans. Cette hausse du numerus clausus permettra de mieux organiser l’implantation des médecins sur le territoire, et toujours sur la base de l’incitation, Dans le Quotidien du Médecin Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez, ont précisé que huit mille étudiants seront admis l'été prochain en deuxième année de médecine à la suite du relèvement du numerus clausus.
Qu’est-ce que le numérus clausus ?
Le mot numerus clausus signifie « nombre fermé » et en latin il désigne la limite fixée chaque année du nombre d’étudiants ou de professionnels admis dans certains cursus et notamment dans les professions de santé. Le numerus clausus en France fait l’objet d’une réglementation précise. Ce fameux chiffre a pour objet de réguler le nombre de diplômes (de médecine, de pharmacie...) et donc de réguler le nombre de professionnels de santé exerçant ces métiers mais également de limiter le nombre d’étudiants et d’assurer une sélection pour ces métiers.