Michelin : Trop de pression à l'usine de Blavozy selon la CGT...
Les bénéfices réalisés en 2011 par le groupe Michelin ne laissent pas indifférents les organisations syndicales, et notamment la CGT qui revendique de meilleures conditions de travail, et une nouvelle politique salariale . Lors d'une conférence de presse sur le site de Blavozy, les responsables syndicaux ont fait part de leur mécontentement...
Le manufacturier clermontois a enregistré un bénéfice net de 1,46 milliards d'euros en 2011. La firme de Clermont-Ferrand, qui a dégagé l'an dernier un résultat opérationnel de 1,9 milliard d'euros (+14,7%), vise une nouvelle hausse en 2012 et porte son objectif pour 2015 à 2,5 milliards. Elle confirme aussi son intention d'accroître son chiffre d'affaires de 25% d'ici quatre ans. Autant de chiffres qui donnent le tournis aux responsables syndicaux, et notamment ceux de la CGT à l'usine de Blavozy. Pour Hervé Bancel et René Villesèche c'est la politique du " Travailler plus pour gagner moins " qui est mise en place, ils revendiquent l'ouverture de négociations salariales, et de meilleures conditions de travail, car ils estiment que la pression est montée d'un cran au sein de l'entreprise, et ils redoutent d'être encore plus " fliqués " dès le mois de mai prochain. On est bien loin, selon eux, des méthodes de travail du temps d'Edouard Michelin, où on laissait une certaine marge de liberté aux salariés " L'entreprise se porte très bien, mais il n'y a aucune reconnaissance au niveau des salaires. Après 35 ans de boîte, certains agents ont un salaire d'environ 1450 euros. On embauche des chefs d'équipe qui vont nous fliqués en début et en fin de prise de poste, également au niveau des temps de pause ".
Une entrevue prévue la semaine prochaine avec la direction...
Pour se faire entendre, les responsables de la CGT profiter de la Journée européenne syndicale le 29 février, pour demander une entrevue avec la direction. Sur tous les sites de France, elle va appeler l'ensemble des salariés à se joindre aux différentes actions syndicales prises pour défendre les salaires, l'emploi et la retraite " On va à contresens du code du travail, la CGT est la seule organisation syndicale à ne pas avoir signé il y a un an les accords sur les risques psycho-sociaux. Le but des chefs d'équipe est d'épier les agents, et de sabrer les organisations syndicales, et en particulier la CGT, on ira jusqu'au bout sur le plan juridique. On est des êtres humains pas des machines ! ". René Villesèche a précisé que bon nombre d'agents souffraient de pressions psychologiques, et qu'aucun syndicat n'a signé l'accord mis en place en 2011 sur la pénébilité. La CGT réclame le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, avec une reconnaissance de la pénébilité. Celà permettrait selon lui, l'embauche de jeunes, et la régularisation des CDD. Enfin, la CGT compte bien prendre part au débat politique sur les présidentielles, et prendre position pour combattre la politique du gouvernement actuel, et contre les plans de rigueur mis en place pour faire face à la crise. Elle dénonce d'ailleurs le mécanisme d'assistance qui consiste à imposer aux Etats en difficultés des plans de rigueur stricts comme c'est le cas en Grèce...