Les présidents des conseils généraux de l’Aveyron, du Cantal, de Haute-Loire et de Lozère ont lancé un appel républicain lors d’une réunion qu’ils ont tenu vendredi à Rodez pour examiner le projet de réforme territoriale du Gouvernement. A l’issue de celle-ci, ils ont lancé un appel républicain …
Les présidents des Conseils généraux de l’Aveyron, du Cantal, de la Haute-Loire et de la Lozère, membres de l’Assemblée des Départements de France (ADF) au sein du groupe DCI (Droite, centre et indépendants), se sont réunis vendredi à Rodez pour une réunion de travail consacrée au projet de réforme territoriale du Gouvernement et à ses conséquences sur les Collectivités Départementales. Il pénalisera, selon eux, incontestablement les départements ruraux comme ceux qu'ils représentent « Ce projet est un déni de démocratie locale. En divisant par deux le nombre de cantons sur la seule base de la démographie, il érige la logique mathématique en logique aveugle. Il condamne des pans entiers de notre pays au bénéfice écrasant des aires urbaines.Totalement illisible, il invente une formule inédite de scrutin, avec un ticket d’élus (homme/femme) qui s’apparente à un cerbère à deux têtes, dont, au lendemain de l’élection, l’une peut très bien penser l’inverse de l’autre sur une question qui concernera pourtant un même canton. Il y a deux ans, lors d’une précédente réforme, celle du conseiller territorial, nous avions beaucoup entendu les élus socialistes. Autre temps, autre attitude. Malgré la discipline parlementaire, de plus en plus de voix se font entendre, dans les rangs socialistes, PRG et Front de gauche. Ils sont nombreux à faire part de leurs réserves ou carrément de leur désaccord ». Cette opposition, selon eux, ne se résume pas à une position partisane « Elle exprime, au-delà de celle de ses élus, l’inquiétude de la France rurale. Si ce texte était adopté, il sonnerait l’abandon de nos campagnes. C’est un appel républicain et déterminé que nous lançons aujourd’hui. Nous appelons à combattre cette réforme. Elle ne correspond pas à ce qu’attendent les populations rurales, qui plébiscitent régulièrement l’action de proximité des Conseils généraux et de leurs élus dans les domaines de la solidarité, des équipements ou encore des politiques de jeunesse. Elle déconnectera demain les élus de la population et rendra illisible leur action quotidienne ».
Les présidents réunis à Rodez : Jean-Claude Luche (Divers droite), Président du Conseil général de l’Aveyron. Vincent Descoeur (UMP), Président du Conseil général du Cantal. Gérard Roche (UDI), Président du Conseil général de la Haute-Loire. Jean-Paul Pourquier (UMP), Président du Conseil général de la Lozère.