Les acteurs du service public de l'emploi se sont réunis vendredi pour évoquer la formation des demandeurs d'emploi dans le département de la Haute-Loire, et faire le point sur les actions à mener. Ils ont évoqué le plan qui doit permettre d'ouvrir à l'échelle nationale 30 000 places de formation supplémentaires ; en Haute-Loire, il a conduit à identifier en juillet l'ouverture de 50 places supplémentaires de formation dans les domaines les plus déficitaires en main d'oeuvre : la plasturgie, la mécanique et les services à la personne...
A la fin du premier semestre 2013, le Gouvernement, prenant acte du nombre important d’offres d’emploi non pourvues au niveau national, alors que, paradoxalement, la demande d’emploi ne cesse d’augmenter, a décidé de lancer un vaste plan de formation des demandeurs d’emploi, afin que ceux-ci puissent se positionner sur les postes non pourvus, et ainsi répondre au besoin criant de main d’oeuvre de certaines entreprises. Ce plan doit permettre d’ouvrir 30 000 places de formation supplémentaires, venant s’ajouter à l’effort déjà réalisé en matière de formation des demandeurs d’emploi. En Auvergne, L’Etat, Pôle Emploi, le Conseil Régional et les branches ont lancé un processus de consultation qui a abouti à l’identification d’un certain nombre de formations prioritaires qui permettraient de pallier immédiatement des carences en main d’oeuvre. En Haute-Loire, le plan a conduit à identifier presque immédiatement (en juillet), l’ouverture de 50 places supplémentaires de formation dans les domaines de la plasturgie, de la mécanique, des services à la personne.
L’enclenchement de la dynamique...
L’adéquation de l’offre à la demande d’emploi est une problématique durable. En Haute-Loire, de nombreuses offres d’emploi demeurent à pourvoir, pour divers motifs : une faible attractivité des métiers, des représentations faussées (industrie par exemple), des horaires décalés (HCR…), ou des compétences raréfiées sur le marché de l’emploi (maintenance industrielle, tourneurs). C’est sur ce troisième point que le Service Public de l’Emploi Départemental est décidé à agir. Dans la continuité du plan « 30 000 formations supplémentaires pour les demandeurs d’emploi », il a choisi de se réunir ce jour afin de présenter le panorama de la formation des demandeurs d’emploi en Haute-Loire, et s’accorder sur les actions à mener. Un certain nombre de dispositifs concourent déjà à la formation des demandeurs d’emploi et sont gérés par différents opérateurs.
Quelques chiffres (situation à octobre 2013) :
214 parcours de formation prescrits sur 587 licenciés économiques ayant adhéré au Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP). Le CSP, financé par les Organismes Paritaires Collecteurs Agréés (OPCA) et le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours, demeure un outil extrêmement intéressant pour effectuer des formations longues.400 heures de formation préalable au recrutement ou à une préparation opérationnelle à l’emploi. Ces formations, financées par Pôle Emploi, ont concerné environ 320 demandeurs d’emploi cette année. 243 aides individuelles à la formation octroyées par Pôle Emploi. Le but est de permettre à un demandeur d’emploi de retrouver rapidement du travail. Sont exclues les formations qui ne sont pas directement en adéquation avec les réalités locales du marché du travail. 250 parcours dans le cadre du dispositif compétences-clés (accès aux savoirs de base, lecture, écriture, arithmétique), financés par l'Etat et le FSE Par ailleurs, depuis la création du dispositif des emplois d’avenir, plus de 310 contratsont été signés en Haute-Loire : tous les jeunes recrutés auront une formation, puisqu’il s’agit d’une condition sine qua non pour signer un tel contrat. De plus Missions Locales et CAP Emploi prescrivent aussi des formations pour leurs publics Enfin, le Conseil Régional finance en permanence des ateliers de préparation à l’emploi (multisectoriels : orientation), ou d’apprentissage (sectoriels, tels que bâtiment, cuisine, industrie, tertiaire, etc.), répartis sur tout le département. Il existe deux pôles de formation au Puy et à Yssingeaux. Ceci montre l’existence de volumes importants de formation dans le département, et l’engagement durable des opérateurs dans ce domaine.
Deux exemples emblématiques présentés en SPED...
Les opérateurs s’attachent à individualiser les parcours afin de répondre au mieux aux attentes de l’entreprise, comme le prouve par exemple les opérations « Ateliers du Meygal » et « POE plasturgie » (Préparation Opérationnelle à l’Emploi) sur le bassin d’Yssingeaux. Dans le premier cas, un plateau technique sur mesure, financé par le Conseil Régional, a été bâti au lycée Emmanuel Chabrier pour former des candidats préalablement recrutés par simulation par Pôle Emploi. Après leur passage sur ce plateau, il existe une nouvelle période de formation cofinancée par Pôle Emploi et OPCALIA, dans l’entreprise qui fabrique des sacs en cuir de luxe. Cette formation est actuellement en cours et donne des résultats exceptionnels à plus de 90 % de réussite des stagiaires (40 personnes recrutées). Dans le second cas, plusieurs entreprises de la plasturgie se sont associées pour former et embaucher un groupe de demandeurs d’emploi (10), un ou deux par entreprise, ce qui permet de mutualiser les coûts, partagés entre les entreprises, les OPCA et Pôle Emploi.
Les actions à venir...
Préalablement au SPED, les SPEL, instances locales de pilotage des politiques de l’emploi, se sont réunies sous l’égide des sous-préfets afin de définir des plans d’action territoriaux dans le cadre du plan 30 000 formations. Ont été étudiés les secteurs en tension sur chaque bassin d’emploi et la possibilité de constituer des groupes de personnes à former pour répondre aux besoins des entreprises.