Pour la deuxième année consécutive, le lycée technique privé Anne-Marie Martel organise " Les Mercredis de l'Orientation ". Il s'agit de sensibiliser les élèves et leurs parents aux différentes voies qui sont offertes par le Bac Pro et le Bac Technologique. L'orientation post 3ème reste en effet une problématique difficile, et bon nombre de décisions sont prises à la dernière minute pour les jeunes qui ne peuvent pas suivre leur cursus scolaire via le Bac général. Tous les mercredis du mois de mai et de juin, les élèves et leurs parents peuvent être informés sur les différentes filières proposées aujourd'hui en terme d'orientation. Les explications de Marianne Rochette-Mouyren, directrice déléguée aux Formations Professionnelles et Technologiques...
Haute-Loire Infos : Quel est l'objectif de l'opération " Les Mercredis de l'orientation " ?
Marianne Rochette Mouyren : Le premier but est de dédramatiser l'orientation en lycée porfessionnel, car trop souvent le jeune est orienté en lycée professionnel par défaut, et pas par choix, et ça reste pour lui quelque chose de douloureux, et c'est très dommage. Le 2è objectif est de se donner le temps d'en parler, de lepresenter, pour que le jeune sache que celà peut être une voie royale. On n'a pas encore l'esprit germanique et on n'est pas encore habitué à ce que la voie professionnelle soit une voie royale. La 3è chose consiste à présenter les baccalauréats technologiques qui sont trop mal connus de la population.
Haute-Loire Infos : Il y a encore trop d'idées reçues sur l'orientation en lycée professionnel ?
Marianne Rochette-Mouyren : C'est celà ! C'est le recours de la dernière chance, c'est à dire que trop souvent les jeunes sont orientés par défaut en lycée professionnel. Ils ne vont pas en lycée pro parce qu'ils ont un projet, ou parce qu'ils ont eu envie d'apprendre autrement. C'est tout simplement perce qu'ils ne sont pas bons pour la filière générale. C'est dommage, parce que devraient être orientés en Bac pro des jeunes qui en fait, n'ont pas la faculté d'abstraction, mais ont une autre intelligence. Je crois qu'au lycée pro et au lycée technologique nous croyons aux intelligences multiples. On en parle pas encore assez, mais il ya des jeunes qui apprennent autrement, qui ont besoin de mettre la main à la pâte, et qui ont besoin de mettre le pied en entreprise. Mais pour les parents ça reste un drame parce que la majorité des jeunes vont en enseignement général, et si leur enfant n'y va pas comme celui de leur voisin, c'est peut être parce qu'il est moins bien, et ça c'est lié à une mauvaise connaissance.
Haute-Loire Infos : Quels sont les débouchés proposés dans la filière professionnelle ?
Marianne Rochette Mouyren : Il y a des débouchés et des très bons parcours. On croise très souvent des professionnels et on ne leur demande pas quel baccalauréat ils ont eu. C'est très souvent un bac professionnel ou technologique. Les licences sont possibles après un bac général, professionnel ou technologique. Si je prends l'exemple du métier d'infirmier, on peut y arriver par trois voies : la voie générale avec le baccalauréat S, en faisant une année de préparation au concours. On peut passer par le baccalauréat technologique ST2S. Il faut savoir que les élèves sont mieux préparés au concours, avec un programme en physiopathologie supérieur à celui des S, mais personne ne le sait. On peut y parvenir aussi avec le baccalauréat ASSP. Il faut savoir qu'on peut passer d'un baccalauréat professionnel à un baccalauréat technologique. On peut très bien entrer en ASSP (accompagnement soins et services à la personne), puis bifurquer sur un baccalauréat technologique et directement avoir son concours en sortant du baccalauréat, mais ça personne ne le sait !