Depuis juillet 2016 le Centre Hospitalier Emile-Roux utilise la télémédecine pour le traitement des AVC. Les délais sont écourtés dès les premiers symptômes, ce qui permet de mieux soigner les patients. 3 neurologues travaillent en étroite collaboration avec les urgentistes durant les jours de la semaine. Le soir, les week-ends et les jours fériés, des gardes sont mises en place avec les services des autres centres hospitaliers de la région. Le dispositif a été présenté jeudi par le Dr Jérémie Dassa et son équipe…
Le Centre Hospitalier Emile-Roux utilise la télémédecine pour le traitement des AVC depuis juillet. Une vraie petite révolution qui permet de gagner du temps pour la prise en charge des patients, obligés parfois de se rendre à Saint-Etienne pour se faire soigner. Et lorsque l’on parle d’AVC, le temps est un facteur très important, il en a été question lors d’une rencontre avec la presse organisée jeudi après-midi par le service de neurologie de l’établissement hospitalier. La télémédecine, la télé expertise, la téléassistance ou la télésurveillance à distance font désormais partie du quotidien des médecins qui utilisent le numérique pour diagnostiquer et soigner les patients, et notamment ceux victimes d’un AVC. 350 sont pris en charge chaque année à l’hôpital du Puy-en-Velay, 22 l’ont été par le biais de la télémédecine depuis la mise en place du dispositif le 1er juillet 2016. Cette technologie de pointe qui permet de travailler à distance avec d’autres hôpitaux de la région permet de mieux traiter les cas d’AVC ischémique (infarctus cérébral lié à l’occlusion d’une artère cérébrale par un caillot). Les neurologues utilisent dans ce cas la fibrinolyse intraveineuse, un produit spécifique administré en une heure, qui a pour but de lyser les thrombus de tout calibre. Dans le cas d’une thrombectomie mécanique, qui vise à retirer mécaniquement un thrombus de gros calibre, c’est le CHU de Saint-Etienne qui prend en charge les patients depuis deux ans, mais le traitement nécessite une expertise réalisée avec les outils de l’imagerie dont dispose à présent le Centre Hospitalier Emile-Roux. L’utilisation de la télémédecine au sein de l’hôpital permet de prendre en charge les patients qui se rendent aux urgences 24/24. En semaine, trois neurologues se relaient du lundi au vendredi jusqu’à 18h30. Le soir, les week-ends et les jours fériés, des gardes sont assurées par les CHU de Clermont-Ferrand, Aurillac, Vichy et Montluçon.
Les premiers symptômes et les causes de l’AVC…
Il n’est pas très compliqué de reconnaître les premiers symptômes d’un AVC, en tous les cas il y a des signes qui ne trompent pas. Ils se traduisent bien souvent par un déficit de force sur une partie du corps, une paralysie d’une partie du visage, d’une jambe ou d’un bras, une perte de sensibilité au niveau d’un membre, une perte du champ visuel, des vertiges, ou des troubles de la parole. Dans ces cas-là, il ne faut pas attendre, et composer tout de suite le 15, le numéro des urgences. La prise en charge est prioritaire. Il s’agit de gagner un maximum de temps dans le diagnostic de l’infarctus, car trois heures après les premiers symptômes, les chances de guérison s’amenuisent. Ce sont principalement les 70/75 ans qui sont les plus fréquemment victimes d’un AVC, mais les autres tranches d’âges sont concernées. Au fil des années, en tous les cas, le nombre de patients pris en charge pour un AVC ne se réduit pas, et d’après les études réalisées il y a peu de chances que la courbe s’inverse dans les années à venir. Enfin, rappelons les causes principales liées aux AVC : l’hypertension artérielle, le tabac, le cholestérol, le diabète, l’apnée du sommeil, et la rythmie cardiaque. A titre préventif, les neurologues privilégient une activité physique régulière, la consommation de fruits et légumes, moins de viande rouge et de sel, et moins de beurre dans la cuisine de tous les jours.
Lors de la présentation des outils de télémédecine utilisés au CHER pour le traitement des AVC...