Le comité départemental de prévention de la délinquance s'est réuni jeudi en préfecture afin de faire le point sur les actions mise en place pour lutter contre toutes les formes de délinquance en Haute-Loire. Ce sont les violences sexuelles qui inquiètent le plus les autorités, puisqu'elles ont augmenté de 17% l'an dernier. Un chiffre conséquent, lié au nombre de plaintes, de plus en plus important. Autre phénomène constaté, celui concernant la radicalisation des jeunes. Elle n'est pas simplement liée à des convictions religieuses, la précarité qui ne cesse de gagner du terrain, en est également à l'origine...
L'atteinte à l'intégrité des personnes a augmenté de 10% l'an dernier sur le département de la Haute-Loire, les violences intra-familiales ont progressé de 5%, les violences sexuelles de 17%. Ce sont des chiffres qui ont été dévoilés à l'issue de la réunion du comité départemental de prévention de la délinquance qui s'est tenue en préfecture, et qui met en place toute une batterie d'actions pour limiter les faits de délinquance, en lieu avec les institutions et les associations locales " La délinquance est modérée en Haute-Loire ", a déclaré Eric Maire, le préfet de Haute-Loire, qui était entouré de Jacques Louvier, le procureur de la République, et Isabelle Valentin, conseillère départementale. Sur la question des violences sexuelles, on a précisé que le chiffre relevé l'an dernier était lié à l'augmentation des plaintes déposées par les conjointes et les ex-conjointes. C'est un phénomène que l'on constate depuis deux ans. En lien avec l'association Justice et Partage, des stages sont proposés depuis peu aux personnes à l'origine des agressions " Ce sont des stages de deux jours, payants, qui constituent une alternative aux poursuites judiciaires, et qui font suite à la loi instituée en 2014. ", a précisé Jacques Louvier. D'autre part, certains policiers et gendarmes ont été formés pour recevoir les plaintes des personnes victimes de violences conjugales " Ils portent plus d'attention aux victimes. Ils les écoutent, et les mettent en confiance pour les faire parler ". Enfin, on a constaté 26 faits de radicalisation l'an dernier en Haute-Loire. Dans certains cas le dossier a été classé, dans d'autres, les personnes soupçonnées font l'objet d'un suivi. Parmi elles des jeunes qui souffrent de la précarité, car en effet, il n'y a pas que l'aspect religieux qui entre en ligne de compte, a précisé Eric Maire, en rajoutant que le chiffre constaté l'an dernier restait stable.