Le bio a le vent en poupe en Haute-Loire, et c'est peu de le dire puisque le nombre de producteurs a tout simplement doublé en trois ans, on en compte en effet aujourd'hui 300 sur le département. Reste à savoir comment la filière va évoluer dans les années à venir, et quelles mesures seront prises pour pérenniser celles qui se sont développées au fil des années. notamment à travers le Plan régional de développement de l'agriculture biologique. Il en a été question mardi, lors de l'assemblée générale de l'association " Haute-Loire Biologique ", à Vals-près-le-Puy...
Il est clair que l'agriculture biologique est aujourd'hui un créneau porteur, bon nombre de producteurs qui ont décidé d'en faire ne le regrettent pas " On est passé de 2% des surfaces cultivées à 5 %, on est proche des 6% préconisés par le Grenelle de l'Environnement, même s'il n'en reste plus grand chose aujourd'hui. En l'espace de trois ans, on est passé de 120 producteurs à pratiquement 300 . Ils fournissent du lait, de la viande, des céréales, des produits maraîchers, des petits fruits..." nous a expliqué François Vérots, le président de l'association " Haute-Loire Biologique ".
L'assemblée générale qui s'est tenue à l'ISVT de Vals-près-le-Puy a permis également d'évoquer les actions qui seront entreprises dans les quatre départements de la Région Auvergne, à travers le Plan régional de développement de l'agriculture biologique géré par la Chambre régionale d'agriculture et l'association régionale Auvergne biologique. Il est mis en place sur une durée de trois ans, et il a pour but de favoriser le développement de l'agriculture biologique en Auvergne. Dans un premier temps, l'association " Haute-Loire Biologique " attend une aide financière pour maintenir un poste d'animateur au sein de la structure. En attendant, la démarche bio est belle et bien engagée en Auvergne, et notamment en Haute-Loire, elle constitue , selon François Vérots, une plue-value pour les producteurs, même si l'on ne peut pas parler aujourd'hui de rentabilité " C'est surtout une éthique, on pense à l'avenir, à la protection de l'eau, et de l'environnement, et c'est ça qui motive les agriculteurs bio à faire ce qu'ils font ". Il estime que le bio n'est pas un phénomène de mode, et que le consommateur est rassuré lorsqu'il achète des produits bio.
Le dynamisme de l’agriculture biologique en Auvergne...
L’Auvergne a des atouts naturels pour participer activement au développement de l’agriculture bio sur ses terres : en 2010, l'Auvergne compte 818 exploitations certifiées AB (+ 21 % par rapport à 2009). Elle se positionne au 8ème rang français. Avec un total de 42 004 ha (+ 27 % par rapport à 2009), les surfaces biologiques représentent 2,8 % de la SAU régionale en 2010. L’année 2010 a donc réellement inauguré une nouvelle phase de développement pour l’agriculture biologique, avec plus de 14 951 Ha en conversion. Plus de 178 entreprises de transformation et une centaine de magasins spécialisés, ont une activité en bio sur le territoire régional, peut-on lire sur le site www.auvergne.bio.fr