Haute-Loire : Un nouveau suicide à la Poste

Dans un communiqué de presse, la CGT Fapt43 annonce ce lundi 26 août, qu'une femme de 47 ans a mis fin à ses jours jeudi dernier sur son lieu de travail, le centre de distribution du courrier de Langeac. C’est la deuxième fois moins d’un an, qu’une postière du département de  Haute Loire se suicide...

Un nouveau drmae s'est produit à la Poste en Haute-Loire. Une femme de 47 ans, Marie-Hélène, a décidé de mettre fin à ses jours, jeudi dernier, au centre de distribution de Langeac. C'est le syndicat CGT Fatp qui a dévoilé l'information à la presse, ce lundi " La CGT et ses militants pensent avant tout aux familles, aux proches, aux collègues bouleversés et tiennent à leur faire part de leurs condoléances, à leur apporter soutien et solidarité. Si chaque drame a une dimension personnelle incontestable, le lien avec le vécu professionnel à La Poste, semble trop souvent prépondérant, voire essentiel ", précise Pascale Falcon, la secrétaire départementale " Comme Pauline, le 15 février dernier à Monistrol sur Loire, Marie-Hélène semble s’être épuisée, physiquement et psychiquement au travail.  Et,  brusquement elle a craqué. Sa fragilité particulière avait certes, été détectée par son encadrement, et prise en charge par le service social de la Poste. Marie-Hélène était estimée, entourée et épaulée par sa directrice d’établissement et par ses collègues de travail ". Les éléments dont le syndicat a connaissance connaissance semblent poser clairement la question de la charge et de l’organisation du travail  qui, selon lui, mettent les salariés dans une situation d’échec et de désespoir " Ce sentiment d’échec, cette peur terrible de ne plus y arriver, quel que soit le nombre d’heures qu’ils effectuent, sont les prémisses du drame. Lorsque le salarié s’enfonce dans la dévalorisation de ses propres capacités, la spirale de l’échec est en place ". Cette nouvelle tragédie n’est malheureusement pas une surprise pour la CGT, qui dénonce inlassablement la politique menée dans l’entreprise qui se traduit par la suppression de 10 000 emplois par an depuis 2007 (un emploi par heure) et le recours massif à l’emploi précaire " Cette politique,  accélérée par le changement de statut en SA, est la cause du mal vivre à la Poste, car qu’ils soient publics ou privés, les intérêts des actionnaires ne sont pas ceux des salariés ". A l’occasion de ce drame, la CGT Fapt 43 exige l’arrêt immédiat des réorganisations et demande qu’une expertise soit diligentée sur les risques psychosociaux des postiers du département. Et notamment en ce qui concerne le personnel d’encadrement.