09 juin

Une année de sècheresse anormale en Haute-Loire…

La sècheresse commence à faire des siennes en Haute-Loire, et ce sont les agriculteurs et les éleveurs qui en subissent les premières conséquences. Les pertes en récoltes sont estimées entre 30 et 70% en ce début de mois de juin. La remontée de l'Allier ou bien encore le plateau de Cayres font partis des secteurs les plus touchés. La FDSEA va effectuer une commande paille collective afin d'aider les exploitations les plus fragilisées, et un dossier " calamité agricole " va être constitué auprès des services de l'Etat. Une visite du GAEC du Fox, lundi après-midi, à Saint-Christophe/Dolaizon a permis de constater l'ampleur des dégâts...

La sècheresse est particulièrement précoce cette année en Haute-Loire, car le déficit pluviomètrique s'est fait ressentir depuis le mois de mai. Aujourd'hui le phénomène inquiète la FDSEA et les JA, car bon nombre d'exploitations agricoles se retrouvent fragilisées par le manque d'eau. Que ce soit dans la vallée de l'Allier, ou bien encore sur le plateau de Cayres, le constat est le même : le déficit en pâturage nécessite de nourrir les animaux avec les stocks de fourrage utilisés habituellement l'hiver. Les pertes varient de 30 à 70% selon les secteurs, et le manque à gagner est considérable pour des éleveurs et des agriculteurs qui ont du mal à faire face aux contexte économique actuel. Les prix de vente du lait et de la viande bovine ne remontent pas, et il y a des factures toujours trop importantes à régler aux fournisseurs. C'est en tous les cas le message que l'on a fait passer, lundi après-midi, lors de la visite du GAEC du Fox, spécialisée dans les vaches allaitantes et l'élevage de génisses à Saint-Christophe/Dolaizon, en présence des représentants de la FDSEA et des JA, mais aussi de celui de la DDT " La situation est préoccupante, il n'y a aucune repousse, le maïs ne se développe pas, les céréales et les lentilles souffrent également, et les éleveurs ont des problèmes de trésorerie pour acheter du fourrage. Certains vont devoir vendre des animaux ", a précisé Yannick Fialip, le président de la FDSEA " Si la situation perdure, le GAEC va devoir dépenser entre 10 000 et 40 000 euros pour l'achat de fourrage ". Pour faire face aux situations les plus préoccupantes, le syndicat envisage de faire une commande collective de paille, mais également de constituer un dossier " calamité agricole " auprès des services de l'Etat. Une enquête va être réalisée début juillet afin d'évaluer les pertes subies par les exploitations, elle se poursuivra à l'automne prochain. En attendant, certains exploitants risquent d'avoir du mal à honorer les factures des fournisseurs. Cette sècheresse précoce tombe très mal, et pour les responsables des syndicats agricoles, c'est le grain de sable de trop face aux difficultés financières auxquelles doiven faire face les éleveurs et les agriculteurs. Ils restent déterminés à se faire entendre auprès de l'Etat, en pointant du doigt, une nouvelle fois la grande distribution, et les abattoirs avec lesquels certains grands groupes travaillent. Ils ont l'intention de bloquer celui de l'Allier dès le 14 juin prochain.

 

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