Au vu des derniers résultats on peut dire aujourd'hui que l'ASMB a sauvé sa saison sur le plan sportif, reste tout de même un certain nombre d'interrogations pour l'avenir du club. Qui va remplacer François Renault à la présidence du club ponot, et surtout quels vont être les moyens financiers dont il va disposer la saison prochaine pour pouvoir se maintenir en N1 ?
On sait aujourd'hui que la Commission de contrôle de gestion de la Fédération Française de Basket rencontrera le président sortant le 28 avril prochain afin d'examiner de près le budget dont disposera le club la saison prochaine. C'est l'un des plus petits des clubs de N1, et cela risque donc de poser problème pour assurer son maintien " Chaque année c'est un chemin de croix pour trouver l'argent nécessaire pour équilibrer les comptes. La N1 est l'antichambre du professionnalisme, et les gens de la Commission sont très pointilleux, je vais présenter un budget, mais sans aucune lettres d’intentions...", nous a expliqué François Renault qui ne veut pas faire de procès d'intention avec qui que ce soit, mais qui constate qu'il est très difficile de réunir toutes les conditions pour le bon fonctionnement du club.
Pas sûr donc que celui-ci puisse se maintenir en N1 la saison prochaine si les responsables de la Commission jugent sa santé financière beaucoup trop fragile. Celui-ci peut donc se retrouver en situation de ballotage, le temps pour les dirigeants de présenter des documents officiels qui apportent des garanties financières. Si ce n'est le cas, il peut tout simplement être rétrogradé au niveau de jeu inférieur, ce qui serait, on s'en doute, une énorme déception pour tous ceux qui ont contribué à faire en sorte qu'il en soit là où il est aujourd'hui « Construire une équipe capable de résister face aux grosses cylindrées de la division devient mission impossible... Il est toujours possible d'évoquer le déséquilibre entre les différentes villes et leur potentiel économique respectif. Angers, Saint-Etienne, Brest, Bordeaux sont de grandes agglomérations, comme Bayonne/Biarritz/Anglet (même si cette région reste une terre de rugby). Mais que dire d'un Orchies et d'un Denain à 800.000 € de budget, d'un Blois à près de 900.000 €, d'un Challans et d'un Epinal entre 700 et 800.000 € !... Le cap qui nous sépare est trop important » nous avait-il expliqué en février dernier. Il faut rappeler que L'ASM s’est battu avec un maigre 400 à 420.000 € cette saison.
En attendant les dirigeants de l'ASMB sollicitent actuellement les collectivités dont le Conseil Régional, qui on le sait ne soutient pas le sport de haut-niveau en Haute-Loire en raison de la critérisation. Pascal Combronde, qui fait parti des dirigeants du club, estime que le basket n'est pas encore reconnu à sa juste valeur, et que l'avenir du club ponot est sousmis aujourd'hui à des interrogations " En terme de fonctionnement on peut faire le parrallèle avec celui d'un théâtre, on attire entre 700 et 800 spectateurs à chaque match, et c'est un feuilleton qui s'étend sur toute une saison ", il estime être dans un bassin un peu lésé au niveau des aides allouées au sport, et ne mâche pas ses mots sur l'avenir du basket au Puy-en-Velay " Si l'on veut tout ramener à Clermont-Ferrand où à Saint-Etienne, les gens n'auront plus le choix, ils devront se déplacer pour aller voir du rugby, du football, ou du basket à Vichy ".
Une nouvelle équipe sur le pont…
Sur le plan sportif, François Renault tire un bilan plutôt positif, même si la saison a mal démarré " Il y a eu beaucoup de changement de casting, avec l'arrivée de 5 nouveaux joueurs et d'un nouveau coach. On a offert du mauvais basket, du mauvais spectacle, mais on a eu les ressources de se reprendre, et on a fait une 2è partie de championnat en toute qualité, on a arraché notre maintien à trois journées avant la fin du championnat ". Reste à savoir maintenant qui reprendra les rennes du club, François Renault nous a expliqué qu'une équipe de bénévoles souhaitait relever le défi à la condition que les moyens financiers suivent « Des bénévoles ont envient de poursuivre l'aventure tracée ces dernières années, mais pas dans les mêmes conditions ! ». Il reconnaît aujourd’hui qu’il a eu trop de responsabilités, et qu’il se sentait un peu seul, il voit donc d’un bon œil le fait qu’un collectif se mette en place dans l’idée de gérer différemment le club. La bonne volonté est là, seuls les moyens financiers font défaut, et c’est bien là le nerf de la guerre ! S'il est possible de boucler un budget digne de ce nom, Pascal Combronde n'écarte pas le fait d'en faire parti.