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06 juin

RSA : Une bouée de sauvetage pour les exclus...


12 millions d'euros, c'est la somme que doit débourser le Conseil général de Haute-Loire pour financer le RSA Socle en Haute-Loire. 2420 foyers en bénéficient sur le département sur les 4000 foyers concernés par le Revenu de Solidarité Active, et l'on compte une grande partie de familles monoparentales, pour la plupart des femmes qui ont entre 31 et 50 ans, et qui se retrouvent seules avec leurs enfants.

Lors d'une conférence de presse à l'Hôtel du Département, le président Gérard Roche s'est ému des situations vécues par 580 personnes qui se retrouvent aujourd'hui sans emploi, et qui ont du mal à se réinsérer dans la vie active, en raison des difficultés qu'elles rencontrent. Certaines souffrent de différentes pathologies, certaines sont liées à l'alcool, d'autres ont des problèmes de logement, souvent elles n'ont pas de moyens de locomotion, et elles n'ont aucune formation. Pour lui, il y a un fossé très profond entre le monde de l'exclusion et celui du travail " La plupart des gens ont besoin qu'on leur tende la main, d'autres méritent quelques coups de pieds au derrière, mais il y en vraiment qui souffrent ". Gérard Roche estime que la mise en place du RSA a été trop rapide, et qu'il a fallu faire face en même temps à la crise économique. Il a rappelé tout le travail qui avait été réalisé avec la mise en place du RMI en 1988, et il a évoqué celui qui avait été réalisé depuis celle du RSA en 2008. Il a fallu créer des passerelles entre les personnes dépourvues d'emploi et le monde du travail, des ateliers d'insertion ont été mis en place afin d'insérer celles qui sont en grande difficulté, des contrats aidés ont été proposés, ainsi que des contrats d'engagement réciproque. Un travail d'accompagnement très important est effectué auprès de certains bénéficiaires du RSA qui vivent en marge de la société a expliqué le vice-président du Conseil général, Jean-Pierre Vigier.

Et en ce qui concerne les petites phrases de Laurent Wauquiez...

Gérard Roche a livré un bref commentaire sur la polémique qui a fait suite aux déclarations de Laurent Wauquiez sur l'activité que devaient exercer les personnes bénéficiaires du RSA. Le président du Conseil général a déclaré que le ministre avait dit tout haut ce que les gens pensent tout bas, que ses propos étaient fondés, mais qu'il y avait d'une part des gens qui profitaient du système, et d'autres qui étaient dans une grande souffrance " Cinq heures de travail dans une collectivité ou une association pourquoi pas, mais il faut que ce soit un contrat gagnant-gagnant et mettre un système de rémunération ". Sur les modalités d'application de la mesure annoncée par Laurent Wauquiez, Gérard Roche attend que le Parlement l'a valide, et que des financements soient bien entendu trouvés pour offrir un plus aux personnes qui accepteront de travailler quelques heures par semaine pour le compte d'une mairie, par exemple, ou d'une association. C'est à cette condition qu'il veut bien que le déaprtement soit choisi à titre expérimental, dans le cadre de cette mesure proprement dite.

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