Guy Granger, conseiller général sortant de Monistrol/Loire qui ne se représente pas en mars prochain, n’avait certainement pas imaginé que sa succession serait aussi médiatique voir sujet à polémiques ! Il y a bien longtemps qu’une telle agitation ne s’était pas ressentie au sein de la majorité départementale. Il suffisait la semaine dernière de laisser trainer ses oreilles « de journaliste » dans les différentes cérémonies de vœux pour s’en rendre compte. Pour certains, il faudrait même remonter au début des années 70 lorsque Jean Proriol et Jacques Barrot se déchiraient sur fond de leader ship à l’Est du département, c’est dire …..
Alors la droite altiligérienne serait elle sur le point de réussir à faire ce qu’on fait les socialistes dans le Puy-de -Dôme ? Si les ingrédients ne sont pas les mêmes, et si nous n’en sommes pas encore aux mêmes degrés d’absurdité il y a un dénominateur commun : l’absence d’une opposition solide. Mais l'on ne peut résumer les choses à cela quand on analyse le dernier épisode du retrait d’une éventuelle candidature de Jean Noël Barrot sur le Canton de Monistrol/Loire. Avec une communication bien orchestrée ce dernier a déclaré préférer l’intérêt général au dépend de la division. Mais son arrivée sur la scène politique locale ne comportait elle pas elle-même les gènes d’une incompatibilité annoncée, lorsque l'on sait que l’héritage du père a été légué avec succès à un jeune député devenu comme lui ministre ?
Dans l’interview accordée au journal l’Eveil, Jean Noël Barrot désigne clairement Laurent Wauquiez et Gérard Roche (autre héritier) comme responsables de cette non candidature. Quelle trace va laisser cette rancœur qui, toujours à la lecture de cet entretien n’est pas la première ? Il n’y a en tout cas rien d’illégitime dans la démarche du jeune Barrot de vouloir faire de la politique juste, peut être un rendez vous manqué avec l’histoire qu’il est toujours temps de corriger, certainement avec beaucoup de patience, c’est ce que l’on peut retenir de ses propos.
Pour la droite les occasions de se déchirer seront nombreuses en 2011 avec des échéances qui se profilent : les cantonales, c’est fait !, bien entendu avec peu de risque pour la majorité, mais surtout les élections sénatoriales qui ont aussi débutées dans la presse en ce début d’année avec les déclarations de ceux qui aimeraient bien continuer mais qui entretiennent un faux suspens, ceux qui nous font croire qu’ils réfléchissent, ou ceux qui y pensent en se rasant le matin ! Et puis il y a 2012 si loin et si près ! Mais dans quel état sera la majorité dans un an ?