Malgré la crise, la FDSEA veut faire preuve d'optimisme en regardant l'avenir. C'est ce qui ressort du congrès qui s'est tenu mardi à Saint-Germain Laprade, après l'examen du rapport d'activité du syndicat agricole. Il a été question de la stabilité des prix, et des priorités à tenir en compte dans les filières, mais aussi au niveau européen...
Après un hommage à Xavier Beulin, décédé tragiquement le 19 février dernier, la FDSEA de Haute-Loire a fait part de sa feuille de route pour 2017 à l'occasion du congrès qu'elle a tenu mardi à Saint-Germain Laprade, en présence de Laurent Wauquiez, le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, et du député Jean-Pierre Vigier. Pour le président de la FDSEA, Alain Fialip, l'agriculture est une solution d'avenir à partir du moment où l'on prend en compte les revendications qu'elle défend pour sortir de la crise " On pense que pour nourrir nos concitoyens et générer de l'économie dans nos territoires ruraux, l'agriculture est une solution pour demain ", mais pour celà Il faut prendre en compte un certain nombre de priorités " On veut plus d'Europe, mais surtout mieux d'Europe ! On a un peu ras le bol de ce projet européen qui prend en otage les agriculteurs et qui les envoie au casse-pipe ". La FDSEA veut un vrai projet européen qui stabilise les prix des produits, et notamment en cas de crise, pour éviter que des prix se cassent la figure, et faire en sorte que les agriculteurs vivent de leurs revenus. Elle souhaite qu'ils travaillent un peu plus dans leur filière pour différencier leurs produits, notamment à travers la lentille, le porc de Haute-Loire, le fin gras du Mézenc, ou les petits fruits " Tout celà vise à créer de la valeur ajoutée pour les producteurs ". Alain Fialip souhaite enfin que l'on arrête de déconstruire les prix au niveau national.On veut partir des coûts de production des producteurs et on veut pousser jusqu'au consommateur " Certes ça va faire une petite augmentation des prix, mais l'intérêt c'est que les agriculteurs puissent vivre de des coûts de productions et puissent avoir un prix décent. Au final, cette petite augmentation permettra de faire vivre le pays et créer de l'emploi ". L'agriculture pèse entre 15 et 20% de l'économie du département, et elle joue un rôle de lien social, estime Alain Fialip " Il faut trouver des solutions à travers les compensations de handicap pour les zones de montagne puissent gagner en compétitivité. Il est essentiel de défendre ce dossier jusqu'au niveau européen. Tout n'est pas sombre dans le secteur de l'agricuture puisque les prix remonteraient un peu au niveau mondial " On nous parle d'une hausse du prix du lait de 10 à 15%, ce qui est déjà bien par rapport à la baisse de 30% que l'on a eu depuis deux ans. On est un peu interrogatif sur le prix de la viande, on entend un certain nombre de médias qui font du mal au métier, et des gouvernements qui n'hésitent pas à signer un accord avec le Canada pour faire rentrer de la viande qui viendrait des Etats-Unis ou du continent Nord-Américain, avec plein d'hormones. C'est un peu diificile sur les prix des agneuax en ce moment. On est toujours dans des fluctuations de prix ". La FDSEA veut donc un peu de stabilité à ce niveau là. Il faut que les marges faites au sein de la filière retournent aux producteurs.
Une assemblée attentive aux propos tenus par les responsables de la FDSEA...