Les membres de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire ont décidé de passer à l’action. Ils se sont rendus vendredi matin dans les grandes surfaces du Puy-en-Velay pour dénoncer les prix trop bas appliqués dans la grande distribution et la vente de viandes importées. Ils ont remplis des caddies de bouteilles de lait à bas prix et de viandes vendues en promotion, et ont dénoncé les engagements non tenus par les grandes surfaces...
Les agriculteurs de la FSDEA et des Jeunes Agriculteurs sont excédés par l’attitude des grandes et moyennes surfaces qui refusent toujours de prendre en compte l’augmentation des coûts de production dans les prix des produits agricoles payés aux agriculteurs, et qui continuent d’importer de la viande étrangère pendant que les éleveurs français connaissent de réelles difficultés économiques, Pour faire entendre leur mécontentement ils se sont rendus vendredi matin dans les grandes surfaces de l'agglomération du Puy, et ont remplis des caddies de viandes importées vendues à bas prix, et dont certaines proviennent de Nouvelle-Zélande, ils ont également mis la main sur des briques de lait vendues en promotion Ils ont distribué des tracts aux clients afin qu'ils prennent conscience d’acheter français et sur les très faibles conséquences liées à une augmentation des prix payés aux producteurs sur les prix de vente des produits dans les supermarchés. Ils ont également stickés les produits vendus à des prix trop bas à leurs yeux, des bouteilles de lait, mais aussi de la viande provenant de Nouvelle Zélande ou d'Espagne.
On paiera l'addition beaucoup plus chère dans deux ou trois ans...
Les responsables des syndicats agricoles estiment être laissés pour compte malgré l'accord passé dans le cadre de la Loi de modernisation agricole avec la grande distribution et les industriels. Ils dénoncent les pratiques commerciales mises en place dans la grande distribution. " Les grandes surfaces s'étaient engagées au Salon de l'Agricuture à appliquer des hausses avec les industriels pour les produits alimentaires et notamment le lait, mais les engagements n'ont pas été tenus. La goutte qui fait déborder le vase c'est l'incapacité de la filière alimentaire à faire passer des hausses lorsque des coûts de production augmentent en amont ", a expliqué Yannick Fialip, président de la FDSEA " Aujourd'hui un consommateur qui va faire le plein de sa voiture a admis que le pétrole était plus cher, et qu'il fallait donc payer plus cher. Sur l'alimentaire, on n'admet pas ce problème là, et on risque de se retrouver dans une situation ou des producteurs abandonnent le métier, et on paiera l'addition beaucoup plus chère dans dans deux ou trois ans, car se sera l'offre et la demande qui détermineront les prix ". C'est ce discours qui a été tenu par exemple auprès du directeur de Géant, Celui-ci s'est engagé à faire remonter ces doléances auprès de sa direction. En attendant, les produits récupérés par lors des opérations coups de poings de vendredi ne seront pas perdus pour tout le monde, puisqu'ils seront offerts aux Restos du Coeur. Il devrait y avoir d'autres opérations coups de poings de ce genre dans les semaines à venir en France, afin d'interpeller les pouvoirs publics sur la capacité qu'ils ont à jouer un rôle d'arbitre entre la grande distribution et les industriels.
Lors de l'opération coup de poing menée vendredi matin à l'hypermarché Géant de Vals...