Médecins, dentistes, pharmaciens, biologistes, mais aussi notaires et avocats ont été appelés à garder portes closes mardi par l'Union nationale des professions libérales (UNAPL), en riposte à un projet de réforme des professions réglementées. Une journée, qui a été particulièrement bien suivie en Haute-Loire. Même les retraités se sont fait entendre…
De grandes banderolles apposées sur le laboratoire, place Michelet au Puy...
Les professionnels de santé ont été invités à fermer leurs cabinets par trois syndicats (CSMF, MG-France et le SML), dans le cadre de la "Journée sans professionnels libéraux". Des syndicats de spécialistes (Le Bloc, pour les chirurgiens, le SNPF, pour les pédiatres, le SNORL pour les ORL) ont été invités à rejoindre le mouvement, également les laboratoires d'analyses médicales. Un rassemblement a eu lieu devant l’Agence Régionale de la Santé, à Clermont-Ferrand. Les médecins pnt pointé du doigt le projet de loi santé, attendu pour octobre. Ce projet va placer, selon eux, la médecine libérale sous la coupe de l'administration. Les pharmaciens ont pratiquement tous fermer leurs officines en Haute-Loire (88 sur le département), pour protester contre la "menace" que constitue la fin de leur monopole sur la vente de médicaments. Ils se disent opposés à l'ouverture éventuelle du capital des sociétés d'exercice libéral, et à l'arrivée d'actionnaires non pharmaciens dans leurs officines. Ils ont eu l'occasion de le rappeler lors du rassemblement organisé mardi après-midi devant la préfecture, et auquels se sont joints plusieurs avocats du barreau de la Haute-Loire.
Et les professionnels de la justice…
La majeure partie des affaires qui devaient être jugées mardi au Puy ont été renvoyées à une date ultérieure en raison de la grève des avocats. Ils dénoncent la suppression de la postulation, et veulent conserver leur indépendance. Ils s'inquiètent notamment de la possible ouverture du capital des études à des investisseurs extérieurs " On veut garder notre indépendance intellectuelle et financière. La réforme de la postulation va permettre de créer de gros cabinets dans les grandes métropoles, celà va avoir des impacts sur des départements comme la Haute-Loire. Des licenciements sont prévisibles ", a expliqué le bâtonnier, Jacques Soulier, lors d'un entretien avec la presse, en précisant que la réforme de l'aide juridictionnelle n'était pas réglée.
Les retraités ne veulent pas être oubliés…
Les retraités, eux aussi, ont été invités à se faire entendre mardi, sur la baisse de leur pouvoir d’achat, et la revalorisation de leurs pensions. Ils ont été invités à se rassembler devant la préfecture du Puy, afin de faire valoir leurs revendications. L’intersyndicale demande que l’argent du CASA (Contribution de solidarité pour l’autonomie) serve vraiment aux personnes âgées. Elle se demande qui paiera les retraites des actuels quadragénaires à l’avenir. Pour elle, aucune des mesures prises par le gouvernement, dont l’allongement du temps de cotisation ne peut résoudre le problème actuel. Elle se demande pourquoi on ne taxe pas les revenus du capital, et se dit déçue des promesses faites sur la réforme de la fiscalité. Elle a profité pour rappeler que la retraite moyenne en Haute-Loire était de 883 euros, alors que le seuil de pauvreté est fixé à 987 euros, et que les dépenses liées à l’alimentation ou aux factures d’énergie ne cessent d’augmenter.
Lors du rassemblement des retraités devant la préfecture du Puy...