Les aides de l’Etat versées aux agriculteurs bio pour la récolte 2014 devaient baisser de 25%, mais ce ne sera finalement pas le cas. Le gouvernement est revenu sur sa décision, au grand soulagement des acteurs de la filière qui ont manifesté mardi en Auvergne, et notamment au Puy-en-Velay, à l'appel du groupement régional des agriculteurs biologiques, et de l'association Haute-Loire Biologique. Une bonne nouvelle pour eux, mais ils restent méfiants pour celles qui seront reversées pour la récolte 2015. Ils se feront une nouvelle fois entendre le 24 mars devant le Conseil régional d'Auvergne...Les acteurs de la filière, producteurs, coopérateurs et opérateurs, ont décidé de se faire entendre en manifestant mardi matin dans les rues du Puy-en-Velay...
L'annonce d'une coupe franche sur les aides au maintien pour la récolte bio 2014 a fait l'effet, il y a quelques jours, d' un véritable coup de massue pour de nombreux agriculteurs. Ils ont jugé cette décision contradictoire avec les objectifs fixés par le gouvernement, et ils l'ont fait savoir lors d’une manifestation organisée mardi matin dans les rues du Puy-en-Velay, mais aussi dans les autres grandes villes de la région auvergnate, à l'appel du Groupement régional des agriculteurs biologiques, et de différentes associations comme Haute-Loire Biologique. Ils ont appris en effet que 25 % des aides bio à l’agriculture biologique allaient être supprimées. La situation a évolué depuis, puisqu'ils ont appris lors de la manifestation que le gouvernement revenait sur sa décision pour 2014. Mais qu'en sera t-il pour la récolte 2015 ? Rien n'est assuré, d'autant plus que le soutien émanant de l'Europe ne sera plus géré par les services de l'Etat mais par la région Auvergne, laquelle n'aurait pas apporté l'assurance d'enveloppes suffisantes pour la période 2015-2020, contrairement à la région Rhône-Alpes.C'est donc l'incertitude pour les 300 agriculteurs et producteurs bio de Haute-Loire. Si le 2ème pilier de la PAC permet des ajustements entre des lignes, à l’inverse du 1er pilier, les producteurs bio se sentent encore dépendants d’arbitrages budgétaires, avec la seule garantie de l’incertitude. Ils se demandent quels moyens assureront, dès 2015, le développement de l’agriculture biologique. Des efforts ont été faits et seront poursuivis par les opérateurs agricoles pour développer et structurer les filières biologiques, et les rendre « moins dépendantes » de ces aides, malheureusement, ils estiment que cette décision déstabilise le travail entrepris. En attendant, les agriculteurs ont décidé de maintenir la pression, ils se retrouveront le 24 mars devant le Conseil régional d'Auvergne.