2010 a été une année très importante pour le centre hospitalier Emile-Roux au Puy-en-Velay. Le nouveau bâtiment médecine a accueilli ses premiers patients. A terme, tous les services de médecine prendront place dans des locaux neufs, fonctionnels, dans des conditions modernes de prise en charge. L'année a également été marquée par des mouvements de contestation dans les couloirs de l'hôpital. Le directeur, Olivier Servaire Lorenzet, nous accordé un entretien dans lequel il a abordé toute l'actualité de l'établissement qu'il dirige.
Haute-Loire Infos :
Olivier Servaire Lorenzet : L’année
Nous avons pour ambition de construire un espace petite enfance, pour attirer de jeunes générations de médecins et d’infirmières. Nous avons le projet d’installer la clinique Bon Secours sur le site de l’hôpital, nous avons aujourd’hui un projet médical coordonné qui va être présenté au Conseil de surveillance, dans le cadre du Plan hôpital 2012 et afin de présenter sur un seul site un pôle de santé public-privé d’excellence. Parmi les autres projets, l’installation d’un campus universitaire, nous envisageons enfin la mise en place d’une offre de formation médico-sociale pour satisfaire, notamment, les métiers d’aide à domicile.
Haute-Loire Infos : En terme de moyens, de performances, comment se situe aujourd’hui le CHER, par rapport aux autres établissements de
Olivier Servaire Lorenzet : Nous sommes revenus à l’équilibre budgétaire en 2009 grâce à des mesures importantes prises au niveau des dépenses et des recettes. En même temps l’activité a été au rendez-vous puisque nos concitoyens ont fait confiance un peu plus à l’hôpital. Je ne souhaite pas de joie, il faut être très prudent, j’espère tout de même que notre hôpital pourra s’inscrire dans une croissance durable dans les années à venir.
Haute-Loire Infos : Il y a les moyens, les outils performants dont disposent l’hôpital, il y a aussi quelques grincements de dents au niveau de certains salariés. Il y a ceux qui réclament plus de moyens humains, et de meilleures conditions de travail. (Les infirmiers anesthésistes réclament la reconnaissance de leurs compétences et une revalorisation salariale). Ca vous agace que les syndicats soient souvent sur la brèche ?
Olivier Servaire Lorenzet : Non, ça ne m’agace pas, je crois qu’à partir du moment où vous recherchez des économies, et que vous engagez des réflexions sur les organisations, que vous restructurez, il est légitime que les représentants du personnel expriment des inquiétudes, un mécontentement. L’objectif c’est de réorganiser dans la concertation sociale. Je rappelle simplement qu’en temps que directeur, je n’ai pas la main sur les salaires, ils sont fixés par l’Etat. Par contre mon travail c’est effectivement de rechercher toutes les pistes de réorganisation et d’économies possibles pour permettre à l’établissement d’être viable. C’est toujours plus facile d’aller défendre des dossiers de subventions quand on a une situation financière saine, que d’aller rechercher des subventions dans une situation déficitaire. Nous avons stabilisé l’emploi cette année, il n’y a pas eu de réduction d’effectif, en tous cas au niveau du personnel soignant et éducatif, en particulier les métiers d’infirmières et d’aides soignantes.
Haute-Loire Infos : En dehors de cela, quel avenir aimeriez-vous lui réserver, qu’aimeriez-vous que l’on dise de l’hôpital aujourd’hui ?
Olivier Servaire-Lorenzet : Ce que je souhaite ? Montrer et démontrer à la population alti-ligérienne, et nos voisins en Ardèche et en Lozère, qu’ils ont un hôpital avec des professionnels de très grande qualité, et je pense que ce n’est pas encore assez connu. Ca c’est très important, qu’ils peuvent venir en toute confiance dans notre hôpital. De toute façon, l’avenir de l’hôpital passe par cette confiance, donc à moi et à