Les laboratoires d'analyses médicales du Puy-en-Velay et de Haute-Loire ont demandé à être reçus par Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire. Ils sont en effet très préoccupés par le projet de déréglementation d'un certain nombre de professions dont les laboratoires de santé, porté actuellement par le gouvernement, car aujourd'hui n'importe qui peut exercer dans ce domaine...
Aujourd'hui n'importe qui ne peut ouvrir un laboratoire de santé. Il faut être titulaire d'un diplôme nécessitant 14 ans d'études médicales, répondre aux obligations permettant d'assurer la sécurité et le sérieux des analyses, et enfin, satisfaire au principe d'équité territoriale qui permet de s'assurer que les analyses sont réalisées dans les mêmes conditions à Saugues, au Puy-en-Velay ou à Monistrol-sur-Loire, par exemple. Or, le projet du gouvernement fait de façon particulièrement brutale, inquiète les professionnels du secteur, car il permettrait à n'importe quel fonds de pension d'ouvrir des sociétés commerciales qui réaliseraient à la fois les prélèvements et les analyses.C'est ce que précise le communqiué adressé à notre rédaction " Ce projet peut avoir de grandes incidences dans notre département. On substituerait en effet une logique financière à la logique de santé. Ces sociétés commerciales se contenteraient de faire des prélèvements et ensuite les enverraient pour analyse sur Paris. Au final, des emplois seraient détruits dans notre département. De plus les secteurs plus reculés ne seraient pas couverts et seraient abandonnés par les politiques de prélèvements et de déplacements qui sont actuellement portées par les laboratoires de notre département ". Enfin la crainte est que, dans cette logique de spéculations et de rentabilité, on oublie la nécessité du service rendu. Aujourd'hui les analyses sont faites avec un délai d'un jour, et si demain le projet du gouvernement aboutit, il faudra 15 à 20 jours pour obtenir les résultats de santé "Au total, cela peut donner lieu à des catastrophes en termes de sécurité pour la vie des personnes notamment dans des cas types d'analyse réalisées pour des soupçons d'infarctus". Ce projet semble préoccuper au plus haut point Laurent Wauquiez, qui s'est engagé à interpeller le gouvernement sur ces questions et à présenter une proposition de loi dans le cadre de la commission des finances pour contester les travaux actuellement menés par le gouvernement. « Notre santé est un bien trop précieux pour prendre des décisions à la va-vite qui, encore une fois jouent uniquement dans le sens des grandes villes et délaissent les territoires plus ruraux comme les nôtres ».