Le bio dans les cantines, ce n’est pas encore ça !

Le bio a le vent en poupe, mais ce n’est pas pour cela que l’on en trouve dans toutes les cantines de Haute-Loire. A ce jour aucune commune de Haute-Loire ne respecte les engagements du Grenelle de l'Environnement qui préconise pour cette année 2012 20 % de produits bio dans les restaurations collectives. Le Collectif 43 sans OGM a envoyé aux 260 mairies de Haute-Loire un questionnaire, afin de faire le bilan des mesures prises dans le cadre des accords du Grenelle de l'environnement. Seules 31 communes ont, semble t-il, répondu…

C'est déjà le quatrième courrier envoyé par le Collectif sans OGM 43 qui a été créé en 2006. Gilles Rousset, qui en est le porte-parole du collectif 43 a précisé dernièrement lors d’une conférence de presse que la plupart des grandes communes de Haute-Loire comme Le Puy-en-Velay, Brioude ou Yssingeaux n'avaient pas jugé utile de répondre. Il estime que le problème des OGM n'est pas leur préoccupation, ni d'ailleurs le respect des engagements du Grenelle de l'Environnement. François Barruel, qui fait parti du collectif, a précisé que les communes qui ont répondu au courrier sont bien en-dessous des objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement, et qu’aucune d’entre elles ne respecte les engagements. Pourtant, l'intérêt de la population altiligérienne pour les aliments biologique est bien réel, comme peuvent en attester les magasins bio qui ont fleuri sur l'agglomération du Puy ou encore les grandes surfaces depuis quelques années. Pour le collectif, les élus ne se préoccupent pas assez de la question, ils se cachent derrière un coût économique, qui est de l'ordre de 0,50 à 1 euro de plus par repas, selon les aliments utilisés. Pendant ce temps là, d’autres départements se démarquent, c’est le cas de l'Ardèche où de nombreuses communes sont engagées dans la démarche bio. François Barruel ne comprend pas que les élus de Haute-Loire ne s'emparent pas du problème.