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16 et 17 mai

Le Puy : A la découverte de Charles Massot...


Jusqu’au 22 mai la mairie du Puy-en-Velay rend hommage à Charles Massot  à travers une exposition qui retrace l’histoire ce grand champion qui a laissé son nom au stade municipal. Plusieurs panneaux évoquent la courte vie de Charles Massot, né le 27 mars 1894 au Puy. Le jeune Charles a effectué toutes ses études au Pensionnat Notre Dame de France, de la 10e à la 1ère commerciale…

Serge Laget, ancien journaliste à l'Équipe, originaire du département voisin de la Lozère, auteur d'ouvrages sportifs à succès, et Guy Chouvet, adjoint chargé des sports au Puy-en-Velay, et Laurent Wauquiez maire du Puy-en-Velay, ont souhaité, à l'occasion du centenaire de la mort du grand champion, lui consacrer une exposition dans le hall de l'hôtel de ville du Puy-en-Velay. Elle est visible jusqu’au 22 mai.

Les auteurs, à travers plusieurs panneaux, se sont attachés à évoquer la jeune vie (il est mort à 21 ans) de Charles Massot, né le 27 mars 1894 au Puy (ses parents habitaient boulevard d'Espaly). Le jeune Charles a effectué toutes ses études au Pensionnat Notre Dame de France, de la 10e à la 1e commerciale. Glanant les premiers prix en gymnastique, il rivalisait avec les meilleurs en histoire, géographie, composition française ou encore physique chimie. Il avait aussi le démon de la course à pied, s'imposait dans les petites courses locales et gagnait en 1911 le traditionnel grand prix de la ville du Puy couru le 14 juillet. Monté à 18 ans à Paris où son père avait ses attaches, devenu miroitier, Charles fait très vite des étincelles dans la région parisienne, en province, comme au championnat de France. La course c'était son truc, sur piste, sur route ou en sous-bois. Il se lie d'amitié avec Jean Bouin qui aux Jeux Olympiques de Stockholm  en 1912 a terminé 2e du premier 5 000 m olympique de l'histoire. Les deux hommes se retrouvent au club athlétique de la Société Générale, une des meilleures associations de la capitale. A 20 ans, Charles enlève le challenge Doyen, devient champion de Paris du 5 000 m puis champion de France fin juin à Colombes. IL sera international contre la Belgique et s'impose encore sur 5 000m, sa course. Hélas, le 2 août 1914, c'est la guerre. Charles retrouve la caserne Romeuf et le 86e RI. Affecté ai 175e RI, il se retrouve aux Dardanelles, sur le front turc. Il y perd la vie lors d'une terrible attaque le 8 mai 1915.

Serge Laget et Guy Chouvet ont aussi voulu s'attarder sur le contexte local et national dans lequel à vécu Charles Massot. C'est la Belle Epoque. Le Puy connait une forte activité commerciale avec 95 marchands de dentelle. Et des dizaines d'épiceries et de commerce de tout genre. M. Massot père exploite un commerce de nouveautés 1 place de la Halle au Puy. La gare ferroviaire, le tramway sont apparus facilitant les relations avec l'extérieur. Les Ponots font du sport. On court sur le Breuil et tout autour. Il y a quelques centaines de bicyclettes dans le Velay qui paient d'ailleurs un impôt, le football rugby fait le bonheur des scolaires. La France est en pleine expansion. Mais pas seulement dans le domaine industriel. Le sport connait une révolution, le baron de Coubertin organise en 1900 à Paris les Jeux Olympiques, Henri Desgrange et Géo Lefèvre font frémir tout le pays avec le 1e Tour de France en 1903. Blériot traverse la Manche en avion en 1909 et Roland Garros la Méditerranée en 1913. L'équivalent des premiers grands prix de F1 se disputent sur plus de 1000 kms et le pilote a son mécano à côté de lui. La guerre va faire basculer le monde civilisé dans l'horreur, on ne va plus mourir à 45 ou 50 ans, mais à 20 ou 21 comme Charles. Côté Français il va y avoir 1 million 200 000 morts et le double de blessés, handicapés, gueules cassées.  1915 x 15 km, c' n'est pas Marignan, mieux, c'est Massot, c'est Ponot. C'est le 1e Mai...C'est 15 panneaux pour remonter le temps en courant...

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