Ce jeudi 16 octobre, la CGT, Solidaires et la FSU appellent à la grève pour " partir à la reconquête de la Sécurité sociale", à la veille de l'étude du projet de loi sur la santé. En Haute-Loire, une manifestation au départ de la place Cadelade, au Puy-en-Velay, est prévue à partir de 10h30. Les syndicats estiment qu’il y a trop de cadeaux faits au patronat, ils estiment qu’il existe d’autres solutions pour remettre la Sécu sur les rails…
C’est une journée nationale de grève, ce jeudi 16 octobre. La mobilisation sera interprofessionnelle : la CGT, FSU et Solidaires ont décidé de se faire entendre en amont de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2015, par l’Assemblée nationale. De nombreux mouvements sont programmés sur l’ensemble du territoire, à l’appel de différentes professions : l’éducation, la recherche et la culture, le bois et l’ameublement, la fonction publique, la santé, les services publics, les finances, la chimie, les organismes sociaux, la métallurgie, les retraités. En Haute-Loire, une manifestation dans les rues du Puy-en-Velay est prévue dès 10h30, au départ de la place Cadelade. Les syndicats ont décidé de mobiliser leurs troupes pour que le budget de la Sécu ne soit pas voté dans la forme que le gouvernement propose « Depuis de nombreux mois, on subit des attaques en règle avec le Pacte de Responsabilité. Le gouvernement n’a qu’un seul objectif : celui dans le sens du Medef », précise Alain Eyraud, secrétaire de l’Union départementale CGT. Pour les responsables syndicaux, il existe une autre alternative pour relancer l’économie, et redonner du souffle à la Sécurité-Sociale. Cela passe par une augmentation des salaires, et l’arrêt des suppressions d’emplois « Le déficit s’établit à plus de 11 milliards d’euros, alors que les exonérations de charges du patronat sont de 20 à 25 milliards d’euros », précise Jean-Pierre Rioufrait, de la FSU. De son côté, Huguette Julien, responsable CGT Santé, dénonce les suppressions de postes dans l’hôpital public, à travers le plan d’économies mis en place, et qui s’élève à 3,2 milliards d’euros. Elle estime qu’il manque déjà 200 postes au centre hospitalier Emile-Roux, afin qu’il fonctionne correctement « Les personnels, comme les patients, en subissent les conséquences ». Reste à savoir si la mobilisation attendue ce jeudi partout en France sera à la hauteur des syndicats qui ont toujours l’impression de ne pas avoir été entendus sur leurs revendications…