En Haute-Loire aussi les agriculteurs se sont mobilisés mardi matin pour protester contre l'accumulation de réglementations françaises qui mettent à mal la filière face à la concurrence étrangère, et en particulier contre un amendement sur l'interdiction des épandages de pesticides à moins de 200 mètres des lieux publics. Un rassemblement a été organisé devant la préfecture du Puy, à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. Les grilles ont été tapissées de journaux, des confettis ont été jetés au dessus, ainsi que des pétards...
Pourra-t-on encore manger français demain ? C'est la question que se pose les agriculteurs qui doivent faire face à des contraintes administratives et règlementaires qui sont de plus en plus nombreuses, et qui représente un boulet de plus et un frein à la production « made in France », selon eux.Ils l'ont fait savoir lors de nombreux rassemblements organisés partout en France. En Haute-Loire, ils ont eu l'occasion de se faire entendre mardi matin devant la préfecture du Puy-en-Velay, à l'invitation de la FDSEA et des JA. Ils ont tapissé les grilles de journaux, jeté des confettis, et allumé des pétards. Ils pointent du doigt les importations de produits agricoles, qui ne sont pas soumis aux mêmes règles sanitaires, environnementales ou de bien-être animal " La perte de compétitivité de notre agriculture se poursuit, dans un contexte de concurrence exacerbée. Les agriculteurs s’inquiètent : si l’on continue à entraver, et même empêcher, la production des agriculteurs français, il ne sera bientôt plus possible de manger des produits français ! ". Les agriculteurs ne veulent plus des contraintes qui ne cessent de s’accumuler, ils demandent le respect et qu’on leur laisse exercer leur métier.
Interdiction d'utiliser des pesticides à moins de 200 mètres de lieux publics...
Le 19 juin dernier, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a défendu le projet d'interdire l'épandage de pesticides à proximité de lieux publics tels que les écoles. C'est l'annonce qui a mis le feu aux poudres ! Il a précisé toutefois que cette interdiction ne serait prononcée qu'en cas d'échec d'autres techniques de protection. Début mai, des élèves et une professeur avaient été pris de malaise après l'épandage d'un fongicide sur une vigne toute proche. Pour les responsables syndicaux agricoles, cette nouvelle réglementation n'est qu'un coût de plus pour les agriculteurs. La FNSEA critique le " mille feuilles de réglementations " français, alors que des accords de libre-échange permettent à des entreprises étrangères d'exporter vers la France une production qui n'est pas soumise aux mêmes contraintes. Elle pointe du doigt les allemands, néerlandais, espagnols et maintenant polonais, qui viennent concurrencer les agriculteurs français sur leurs propres marchés. Les organisations syndicales demandent un moratoire total sur l'ensemble des contraintes, la reconnaissance du rôle économique, du métier d'agriculteur, ils souhaitent également que l'on laisse travailler les agriculteurs en confiance avec les consommateurs.