Les médecins généralistes ont décidé de monter au créneau à l'occasion de l'ouverture des négociations conventionnelles ce jeudi 7 avril, entre les médecins libéraux et les caisses d'assurance maladie. Lors d'une conférence de presse au Puy-en-Velay, le Dr Roland Rabeyrin, le président de MG 43, a expliqué que la médecine généraliste était en perte de vitesse et que les conditions de travail n'étaient plus attractives pour les jeunes qui souhaitent s'installer " Il y a 54 000 généralistes aujourd'hui en France, il y en aura probablement moins de 23 000 dans les 15 ans à venir ". Il faut savoir qu'à l'heure actuelle moins d'un jeune formé en médecine générale sur dix s'installe en cabinet libéral. La crise démographique touche l'ensemble du corps médical et salarié. En ligne de mire aujourd'hui, la surcharge de travail sur le plan administratif et le mode de rémunération des médecins généralistes " La négociation conventionnelle est la dernière chance pour des mesures concrètes qui permettent de sauver l'exercice de la médecine générale libérale ".
Le Dr Roland Rabeyrin a rappelé que que la convention médicale comprenait un contrat entre les caisses d'assurance maladie et les médecins conventionnés de secteur 1, au travers duquel ils sont tenus de respecter les tarifs opposables négociés en échange de la prise en charge par les caisses des deux tiers de leurs cotisations sociales " Mallheureusement cette branche de la retraite des médecins sera en cessation de paiement entre 2012 et 2014, du fait d'une gestion déplorable de la part de la tutelle de l'Etat ". Les médecins généralistes demandent aujourd'hui le respect des engagements pris dans le passé, des moyens concrets pour redynamiser leur outil de travail, une modification de leur rémunération, avec la mise en place de forfaits annuels modulables, ainsi que des mesures permettant une simplification du travail administratif.