Les résultats du scanner des deux momies égyptiennes du musée Crozatier viennent d'être dévoilés lors d'une conférence de presse au centre hospitalier Emile-Roux. La première Djedimenet est une femme qui a bénéficié d'un traitement de momification plus ancien, les spécialistes ont retrouvé une petite statuette dans son abdomen. La seconde, Henout, est celle d'un homme victime d'un petite fracture au crâne. Des analyses complémentaires vont être réalisées afin de dater les deux momies que l'on retrouvera dans le nouveau parcours muséographique du musée Crozatier...
Les deux momies égyptiennes offertes au XiXè siècle au musée Crozatier, Djedimenet et Henout ont été passées au scanner du centre hospitalier Emile-Roux, dans le cadre d'un protocole signé avec le musée du Puy-en-Velay. Pour ce faire, elles ont été sorties de leurs cercueils anthropoïdes le 28 février dernier. Les premiers résultats ont été dévoilés vendredi à la presse locale. Ils ont permis de découvrir que l'une d'entre elle n'était pas le corps d'une femme, mais celui d'un homme (Henout). Ils ont révélé également que les deux personnes momifiées à des dates et avec des méthodes différentes, étaient en bonne santé. Toutes les deux devaient mesurer entre 1m65 et 1m70, elles avaient une parfaite dentition, et ne souffraient pas de malnutrition. La première, Djedimenet, possède toujours des cheveux, elle a été embaumée les mains le long du corps, avec de la cire à partir de l'abdomen. Une petite sculpture a été retrouvée dans son corps, sans doute pour qu'elle soit protégée des Dieux dans le passage dans l'au delà ! Henout a par contre eu le bassin écrasé lorsqu'il a été placé dans son cercueil les bras croisés, et il a été victime d'une fracture au niveau du crâne. Ce n'est pas de la cire qui a été utilisée pour l'embaumer, mais des rouleaux de tissus. L'acquisition des images a necessité un important travail d'analyse et d'interprétation de la part du Dr Hubert Rosier, chef de service de radiologie, et de Florence Saragoza, directrice du musée Crozatier. Le scanner a permis de découvrir l'anatomie des deux défunts en 3 dimensions. Afin d'aller plus loin dans les recherches, et de dater les deux momies, des analyses vont être effectuées au Centre de recherche et de restauration des musées de France. Elles feront ensuite parties des pièces phares des collections présentées dans le nouveau musée Crozatier.
Lors de la présentation des résultats du scanner effectué sur les deux momies égyptiennes...