Les responsables des JA de Haute-Loire et de la FDSEA se sont rendus mardi dans des supermarchés de Haute-Loire, dans le cadre de la mobilisation nationale lancée par la FNSEA, destinée à forcer le géant laitier Lactalis à remonter ses prix d’achat. Ils ont effectué des opérations de stickage des produits Lactalis, à l’heure de la reprise des négociations avec le géant laitier…
Dans les supermarchés Carrefour à Brioude, Géant Casino à Vals, et Super U à Yssingeaux, Les responsables des JA de Haute-Loire et la FDSEA ont effectué des opérations de stickage des produits Lactalis, mardi à la mi-journée, pour sensibiliser les consommateurs sur les prix pratiqués par Lactalis auprès des éleveurs, et les inviter à boycotter ses marques, à l’heure de la reprise des négociations entre les éleveurs et le géant laitier. Les agriculteurs veulent mettre la pression sur Lactalis. Objectif : forcer le géant laitier à remonter au plus vite ses prix d'achat, et obtenir 30 centimes par litre de lait, au lieu de 26 actuellement. Lactalis achète actuellement le lait à 256,90 euros la tonne, bien en dessous du prix payé par d'autres transformateurs comme Laïta et la société Silav (290 euros la tonne) ou la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché (300 euros les 1.000 litres). Un producteur sur cinq en France travaille pour Lactalis, soit 20% de la collecte française, ou 5 milliards de litres de lait collectés sur un total de 25 milliards produits annuellement. Le groupe laitier a proposé une augmentation de 15 euros la tonne de lait à compter du 1er septembre, soit environ 271 euros. Cette proposition a été perçue comme un véritable camouflet par les agriculteurs, qui estiment leur coût de production à 300-320 euros au minimum la tonne " Lactalis est une grosse entreprise qui aurait les moyens de rémunérer ses producteurs à travers ses multiples marques. L'entreprise fait une pression inssuportable auprès des producteurs. Il y a d'autres marques qui rémunèrent très bien les producteurs. Il y a plus d'un an que l'on a sensibilisé les entreprises et les pouvoirs publics sur le prix du lait. On n'est pas leurs esclaves, il faut que ça change ! ", a précisé Anthony Fayolle, le président des JA, lors d'un entretien avec la presse. Yannick Fialip, le président de le la FDSEA a rajouté que l'automne allait être chaud avec la crise que traverse la filière viande.
Les responsables de la FDSEA et des JA se sont entretenus avec le directeur de Géant...