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16 octobre

L’invité du week-end : Arnaud Robin, apiculteur à Tauhlac...

L'interview d'Arnaud Robin, apiculteur...

Une nouvelle rubrique sur www.hauteloireinfos.fr , il s’agit de « L’invité du week-end ». Une occasion de mettre en avant un personnage qui marque l’actualité actuellement, ou qui est directement concerné par celle de ces derniers jours. C’est le cas d’Arnaud Robin, un apiculteur passionné qui est installé avec son père à Taulhac, et qui pointe du doigt les menaces qui planent sur la profession. En effet, depuis environ 10 ans, les apiculteurs connaissent des pertes très importantes dans leurs ruches. Les pesticides en sont entre autre à l’origine, mais il n’y a pas que cela...

 

Haute-Loire Infos : La pollution, l’absence de pollen, le climat, quels sont les vrais problèmes qui vous préoccupent aujourd’hui ?

 

Arnaud Robin : On a beaucoup de problèmes liés aux maladies des abeilles, il y a également les problèmes environnementaux, avec les pesticides. Le changement climatique joue également beaucoup, les hausses et les baisses soudaines de températures ne sont pas très bonnes pour le bon développement des colonies. Les parasites causent également beaucoup de dégâts, notamment la Varoise qui est un acarien qui mange les abeilles, il y a aussi le frelon asiatique que l’on voit de plus en plus en France, heureusement en zone de montagne on n’est pas encore trop touchés.

 

Haute-Loire Infos : Comment faire face à tout cela, comment vous êtes vous adaptés ?

 

Arnaud Robin : On utilise des pièges pour le frelon asiatique, c’est la seule solution actuellement, il y a des traitements pour la Varoise, mais leur efficacité est limitée. Pour tous les facteurs climatiques, on ne peut pas malheureusement pas faire grand-chose à notre échelle, on subit et on espère que les abeilles essayeront de s’adapter à ces changements.

 

Haute-Loire Infos : Le manque de pollen est également un vrai cauchemar ?

 

Arnaud Robin : Il n’y a plus de fleurs dans les prés, on connait ça ici en zone de montagne avec l’ensilage, il a supprimé une grande partie de la flore. Maintenant on a le pissenlit au printemps et puis après on a une grosse coupure au niveau de la floraison, il y a moins de fleurs donc moins de pollens. Heureusement on est apiculteurs transhumants, donc on transporte nos ruches un peu partout dans la moitié sud de la France, en hiver sur la région de Montpellier. La plupart des agriculteurs qui restent sur le secteur ont subi de grosses pertes l’hiver dernier.

 

 

 

 

 

 

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