Les salariés de Michelin sont inquiets pour leur avenir si l'on en croit les responsables syndicaux CGT de l'usine de Blavozy. Ils ont expliqué mercredi lors d'une conférence de presse, que les contrats précaires étaient nombreux sur le site, que certains n'étaient pas renouvelés, et que les négociations engagées avec la direction sur le " CET négatif ", la possibilité en fait de rattraper des jours de congés pour faire face aux périodes de fortes activités, ne laissaient présager rien de bon...
Régulièrement les responsables syndicaux de l'usine Michelin de Blavozy montent au créneau pour afficher leurs inquiétudes sur l'avenir de leur entreprise, et leurs conditions de travail. C'était encore le cas mercredi matin lors d'une conférence de presse animée, entre autre, par Hervé Bancel, délégué CGT. Préoccupé par les mesures prises sur d'autres sites Michelin en France (Tours, la Roche/Yon...), il s'interroge aujourd'hui sur les mesures qui pourraient être prises sur le site de Blavozy, et précise que les questions posées à la direction dans le cadre des négociations qui ont été entamées sur les " CET " restent sans réponses. Le nombre important de contrats intérimaires, le fait que certains ne soient pas renouvelés, et l'augmentation des stocks au sein de l'entreprise, ne semblent pas le rassurer " On a peur d'être touchés à notre tour. Nos stocks sont au même niveau qu'en 2009, à l'époque où notre usine avait été touchée par des périodes de chômage technique ". Il a souligné que la direction n'avait pas signé la convention chômage qui permet de reverser 75% du salaire aux personnes victimes d'un licenciement. Il a précisé qu'elle avait essayé de démanteler la convention collective de la branche caoutchouc.