C'est le coup d'envoi ce lundi de la 34è campagne des Restos du Cœur. En Haute-Loire, les bénévoles sont mobilisés pour assurer la distribution des repas aux bénéficiaires, mais il manque de bras. Quoiqu'il en soit l’association reste plus que jamais mobilisée en Haute-Loire pour lutter contre l’exclusion. Interview avec Laurent Pays, le président des Restos du Coeur en Haute-Loire...
Haute-Loire Infos : Avez-vous suffisamment de bénévoles en Haute-Loire ?
Laurent Pays : Il nous en manque quelques-uns, et surtout à des postes à responsabilités. Actuellement nous recherchons un trésorier, et des personnes qui effectuent des suivis de centres de distribution. Il nous manque quelqu'un pour les questions de problèmes d'hygiène et de santé, au niveau des produits alimentaires stockés dans les entrepôts, et dans les centres de distribution, car on reçoit beaucoup de marchandises à dates limites.
Haute-Loire Infos : Que représentent les Restos du Coeur en Haute-Loire ?
Laurent Pays : L'hiver dernier nous avons 2528 personnes inscrites, et 1762 durant l'été. Celà représente à peu 4300 personnes sur le département. Celà équivaut à 2% de la population. Nous avons servi 164 000 repas en hiver, et plus de 132 000 en été, ce qui représente plus de 300 000 repas au total au cours de la campagne.
Haute-Loire Infos : Que proposez-vous en dehors de l'aide alimentaire ?
Laurent Pays : On a un vestiaire qui est entièrement gratuit, il y a le resto bébés au Puy-en-Velay, où l'on propose du lait et des compléments alimentaires jusqu'à l'âge de trois ans, mais aussi des vêtements, et du matériel de puériculture. Et puis on propose des cours de français. Il y a des sorties au cinéma réservées à nos bénéficiaires, et nous avons conclu dernièrement un accord avec la patinoire de Brioude.
Haute-Loire Infos : Qu'en est-il au niveau des aides européennes attribuées aux Restos ?
Laurent Pays : Nous défendons avec d'autres associations le dossier du FEAD au niveau de l'Europe. C'est un gros problème car c'est une aide très importante pour nous, elle représente 25% au niveau du budget des Restos du Coeur. Si on ne l'a plus, on va en souffrir. On commence à se faire aider par les magasins de distribution alimentaire, où l'on collecte beaucoup plus de produits alimentaires, et des produits que l'on peut remettre en circulation dans nos centres.