Un accord cadre vient d’être signé au Centre hospitalier Emile-Roux afin de mieux coordonner les soins palliatifs sur le territoire. Il donne une nouvelle impulsion au travail réalisé depuis une vingtaine d’années en Haute-Loire par les différents acteurs de santé, et des structures comme RESOPAD ou JALMALV. Il a été signé lundi en présence de Laurent Wauquiez, Président du Conseil de surveillance, et d’Olivier Servaire-Lorenzet, le directeur de l’hôpital…
« C’est un travail de longue haleine » qui a été réalisé pour finaliser l’accord cadre signé lundi pour la promotion de la filière des soins palliatifs et le renforcement de l’accompagnement des personnes en fin de vie « La Haute-Loire a un vrai défi à relever pour l’accompagnement de ses aînés, et pour le traitement de la douleur » a déclaré Laurent Wauquiez, le Président du Conseil de surveillance du Centre hospitalier Emile-Roux. Mais quoi qu’on en dise, elle possède une certaine avance dans ce domaine au vu du travail effectué depuis une vingtaine d’années par des structures comme RESOPAD ou JALMALV. C’est l’esprit d’équipe que l’on souhaite encourager aujourd’hui à travers la convention qui a été signée, dans le seul but d’améliorer et de faciliter l’accompagnement des personnes qui ont besoin de soins palliatifs, et les personnes qui les entourent. Il s’agit de fédérer les différents acteurs présents sur le département à travers la formation, la réflexion éthique, le travail réalisé à l’hôpital, en établissement de soins, ou à domicile. L’accord cadre signé lundi vise à mieux faire face aux besoins de santé publique en coordonnant les compétences de chacun, en adaptant l’offre de soins palliatifs sur le département, tant à domicile qu’en institutions. Il s’agit également d’améliorer la qualité des prises en charge des personnes en fin de vie, de soutenir les équipes traitantes, en favorisant par exemple, une coordination pluridisciplinaire, un décloisonnement ville-hôpital, une harmonisation des pratiques professionnelles, et une coordination territoriale plus claire entre les services référents en soins palliatifs. Le but est aussi de renforcer la formation, de favoriser l’essor d’une culture en soins palliatifs en Haute-Loire, et de communiquer sur les principes de dignité et de droits des malades, en faisant mieux connaître la loi de référence en soins palliatifs : la loi Leonetti. Afin d’effectuer une évaluation globale de l’accord cadre et des actions envisagées en Haute-Loire, un Comité de suivi départemental des soins palliatifs a été mis en place, il associe différents représentants des structures signataires, tout en privilégiant la représentativité de toutes les catégories socioprofessionnelles, et des proches des patients.
Etat des lieux de l’offre actuel en soins palliatifs en Haute-Loire…
Le Centre hospitalier Emile-Roux dispose à ce jour de 9 lits identifiés « soins palliatifs » dans ses services, d’une unité mobile de soins palliatifs depuis 2004, d’une unité d’hospitalisation à domicile, et d’un groupe de correspondants en soins palliatifs depuis 2011. Les autres lits identifiés se trouvent dans les hôpitaux locaux du département. JALMALV est une association créée en 1998, elle propose, via ses bénévoles, un accompagnement des personnes gravement malades, ou en fin de vie, et un soutien aux familles, y compris au cours du deuil. RESOPAD est une association créée depuis 2001, il s’agit du réseau départemental de soins palliatifs et d’accompagnement médico-psycho-social à domicile. Il accueille toute personne atteinte d’une maladie chronique grave, ou en fin de vie, grâce à la coordination de tous les partenaires médicaux, sociaux et administratifs. Ce réseau qui pourrait souffrir à l’avenir de restrictions budgétaires, a également pour mission de diffuser et promouvoir la démarche palliative sur le département, par le soutien des professionnels libéraux, et l’organisation de formations des professionnels de la santé et sociaux. Enfin, le département dispose d’établissements sociaux et médico-sociaux, 48 hébergements permanents dont 13 établissements disposant d’accueil de jour, et 10 établissements disposant de places pour un hébergement temporaire. 5 établissements bénéficient d’une autorisation d’accueil USLD.