23 septembre

Sénatoriales : dernières lignes droite...

711 grands électeurs sont invités à se rendre en préfecture dimanche pour élire les deux sénateurs de Haute-Loire qui siègeront au Palais du Luxembourg. Le premier tour aura lieu de 8h30 à 11h, et le second de 15h30 à 17h30. Il y a 10 candidats au total sur le département pour deux sièges à pourvoir, 1 de plus qu'en 2001. A 48 heures du scrutin on peut dire que les dés sont maintenant jetés  après plus de deux mois de campagne pour certains et quelques jours pour d'autres ! Quoi qu'en matière d'élection sénatoriale on sait que les dernières heures sont parfois le théâtre de tractations diverses pas toujours conforme aux valeurs républicaine !

 

La cacophonie  de la droite…

C'est au sein de la majorité départementale que ces derniers mois ont été le théâtre d'une certaine cacophonie. Pas moins de 5 candidats ou suppléant sont des membres du Conseil Général !

Le Président Gérard Roche est présenté comme le grand favori de ce scrutin. Après avoir pris le flambeau de la défense des départements contre le gouvernement  dans le dossier de la péréquation il a surfé sur une certaine popularité profitant également de sa position de président  qui lui a permis d'anticiper sa candidature. Plus surprenant l'ancien ministre Brice Hortefeux avec lequel il s'est opposé lui a apporté son soutien ! Certains diront qu'il s'agit d'un cadeau empoisonné ! Gérard Roche a mené une campagne aux cotés de ses conseillers généraux et de son suppléant Jean-Pierre Vigier maire de Lavoûte-Chilhac. il devrait être élu dès le premier tour.

 

Le sortant Jean Boyer est peut être l'homme à abattre. Peu habitué aux soutiens officiels, il doit faire face à une partie de l'UMP malgré sa fidélité au gouvernement et à la majorité départementale.  Avec Olivier Cigoolotti à ses cotés  les deux hommes appartiennent au Centre droit et sont reconnus pour leur proximité avec le terrain qui leur vaut la sympathie de plusieurs élus dont le ministre Laurent Wauquiez .  Jean Boyer a mené une campagne autour de son bilan et notamment son engagement en faveur des territoires ruraux, des pôles d’excellence. Il s'inscrit dans une dynamique d'expérience et d'unité pour la Haute Loire c'est ce que l'on peut lire sur sa profession de foi.

 

Jean Jacques Faucher  a axé sa campagne sur la préférence territoriale justifiant en partie sa candidature par l'absence de parlementaire à Brioude. Le maire de Brioude a reçu l'investiture UMP par Brice Hortefeux qui lui apporte tout son soutien. Candidat depuis le printemps dernier il a mené une campagne méthodique qui l'a conduit sur l'ensemble du département. A ses cotés le maire de Bas-en-Basset Joseph Chapuis lui permet de partir à la conquête de l'est, secteur sur lequel il est beaucoup moins connu. A la lecture de ses documents de campagne Jean Jacques Faucher se veut  très ambitieux pour la Haute-Loire et particulièrement Brioude, ville a laquelle il est forcement très attaché

 

La conseillère général Madeleine Dubois s'est elle présentée comme la seule femme de droite. Oubliée par l'investiture UMP elle a mené une campagne autour de sa proximité avec Jacques Barrot et de son expérience. Sa campagne aura été perturbée par la tempête médiatique autour des laboratoires Servier (son employeur) qui ne l'a pas épargnée. Madeleine Dubois élue à l'est, a choisi à l'ouest le maire de Saugues Paul Bastide pour être son suppléant.

 

Le maire et conseiller général de Retournac Pierre Astor a décidé de se présenter sans étiquette aux côtés de Bruno Depalle, premier adjoint au maire de Monistrol d’Allier. Enfin un peu plus à droite le Front national est représenté par un seul candidat, Fabien Albertini, car du côté du FN on estime que les chances sont plutôt maigres dans ce genre de scrutin, il a fait campagne avec le brivadois Christian Thérond. Au Front National on préfère se concentrer sur les prochaines échéances électorales, avait expliqué le secrétaire départemental Pierre Cheynet lors d'une conférence de presse.

 

Parmi ces cinq candidats l'incertitude repose sur les reports de voix au 2eme tour.  Il y aura t -il un désistement en faveur du candidat arrivée second  ou une bataille rangée synonyme de cuisine électorale qui pourraient faire le jeu de la gauche, ou de futures divisions à quelques mois des législatives ? Verdict dimanche.

La gauche justement est plus sereine car elle ne se fait pas trop d'illusion, plus préoccupée semble t-il par ses primaires du 9 et 16 octobre prochains. Il faudra tout de même regarder le match Gibert -Chassin, le maire de Costaros, la conseillère générale d’Auzon et maire de Sainte-Florine sont les deux seuls candidats du Parti Socialiste pour ces élections, tous les deux rêveraient de pouvoir être présents au second tour, en attendant ils auront pu profiter de la campagne pour politiser le débat. Plus à gauche, Michel Valentin portera les couleurs du Front de gauche, histoire de porter les couleurs du parti qu’il défend dans ce scrutin, même s’il n’est pas dupe du résultat.

 

Enfin, un candidat de dernière minute, Eric Reynaud, issu du mouvement " Démocratie sociale européenne ". Il faut aller sur internet pour découvrir que cet ingénieur de 40 ans se dit issu d'une famille puisant ses racines en Haute-Loire, son parti veut défendre des idées telles que la sociale démocratie, et les Droits de l'Homme.

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