Jean-Yves Graffan, le délégué interrégional de " SOS Papa " était présent jeudi au Puy-en-Velay pour évoquer les objectifs que s'est fixée l'association pour défendre l'égalité homme/femme, et notamment les droits de l'enfant, lors d'une séparation. Nous en avons profité pour l'interroger sur les lacunes qui subsistent aujourd'hui au niveau de la législation, et donc, sur les revendications qui émanent de l'association qu'il représente à l'échelon régional...
Haute-Loire Infos : Pourquoi avoir organisé un rassemblement aujourd'hui au Puy-en-Velay ?
Jean-Yves Graffan : Il s'agit de relancer la délégation départementale qui existe ici en Haute-Loire, car les sépararations et les divorces sont de plus en plus nombreux. Il s'agit de faire reconnaître le droit de l'enfant dans le cadre d'une procédure de séparation ou de divorce. C'est un problème ici comme dans tous les autres départements. Que ce soit au niveau du petit peuple jusqu'au plus haut niveau de l'état, les conséquences sont graves. On essaye de rétablir le droit de l'enfant qui n'est pas reconnu au niveau du système judiciaire, et dans les procédures. Dans une procédure, on écrit 5 pages pour parler du couple, et 4 paragraphes de 3 lignes pour parler de l'enfant.
Haute-Loire Infos : Quelle est votre principale priorité aujourd'hui ?
Jean-Yves Graffan : C'est l'égalité parentale entre les hommes et les femmes. Il faut amener l'égalité au niveau du couple, les mamans n'ont pas plus de droits que les papas, c'est ce qui est inscrit dans la Constitution, c'est pour celà que nous sommes devant le palais de justice qui rappelle ce droit. Nous demandons que les pères soient pris en considération comme les mamans. L'enfant, une fois qu'il est né, il respire, il vit, et les parents sont des tuteurs pour qu'il devient un homme ou une femme. C'est l'enfant qui sera la France de demain.
Haute-Loire Infos : Il ya beaucoup de demandes dans le département ?
Jean-Yves Graffan : Oui, il y a beaucoup de papas, nous demandons au système judiciaire d'attirer l'attention quand des juges des enfants sont saisis. Ils peuvent recquérir un droit de la famille, avec le juge des tutelles, pour que les grands-parents puissent élever leurs petits enfants. Les grands-parents ne sont pas reconnus dans le système judiciaire, les enfants sont placés à l'ASE, ou dans des familles d'accueil.
Haute-Loire Infos : C'est une première action de sensibilisation, il y en aura d'autres ?
Jean-Yves Graffan : Une fois que l'association sera vraiment relancée sur le département et sur la région, il y aura très certainement des appels pour des familles qui ne sont pas entendues les juges, et au niveau du montage de la procédure. On veut essayer par tous les moyens de rappeler le droit des enfants. La France ne reconnait pas l'égalité parentale, elle ne reconnait pas la garde alternée. Il y a des procédures qui font état de 158 non présentation d'enfants de part les mamans, elles sont très rarement sanctionnées, un papa lui, prend 3 ans de prison. L'égalité elle est où ? Il faut qu'on arrive à trouver les solutions pour que l'enfant soit responsable, et que les parents ne soient que les tuteurs.
Mr Hembise Mr Papa en Haute-Loire et Jean-Yves Graffan délégué interrégional de l'association...