Une année en demie-teinte pour la lentille verte du Puy...

L’année 2013 se termine sur une note en demi-teinte pour la lentille verte du Puy. Comme l’année dernière,elle est de belle qualité. Mais même si la qualité est là, le rendement n’est pas au rendez-vous (moyenne de la zone, selon les responsables de l'Organisme de Défense et de Gestion. La moyenne de la zone s'élève à 8,5 quintaux par hectare...

La météo pluvieuse de ce printemps a fortement perturbée les semis et a été néfaste pour la culture de lentille. Malgré tout, les producteurs qui ont été plus épargnés par cet excès d’eau ainsi que ceux qui mettent en place les préconisations techniques ont eu de très bons rendements. C'est le constat effectué par les responsables de l'Organisme de Défense et de Gestion de la lentille verte du Puy, et que préside Antoine Wassner " Au-delà de ce contexte, c’est l’avenir de notre filière qui est en jeu car voilà maintenant deux ans que nous ne produisons pas assez de Lentille Verte du Puy pour satisfaire la demande ". Concrètement, de nombreux points de vente n’ont pas été approvisionnés en Lentille Verte du Puy depuis mars. Durant cette pénurie, ce sont près de 200 personnes qui ont contacté l’ODG afin d’en connaitre les raisons, preuve que la lentille est connue et reconnue " Notre produit est unique et non délocalisable, c’est une chance pour les producteurs et notre département. Un certain nombre de frein à la culture ont été levés grâce à un fort engagement de l’ODG et au soutien de Jean-Pierre Vigier et Laurent Duplomb ". D’autres leviers sont encore à mettre en place à l’avenir mais il faut quand même bien rappeler que la lentille a toujours laissé une valeur ajoutée sur les exploitations, elle est une source de revenu complémentaire parfois bien utile en période plus difficile. Afin de relancer la production, une revalorisation en 3 ans de 30% du prix payé au producteur a été obtenue. Tous les éléments doivent être pris en compte pour développer le lentille verte du Puy : le prix, la technique, la demande, la qualité du produit " Il nous manque que les surfaces, nous devons viser les 4 500 hectares, il suffit juste d’un hectare de plus par producteur afin de pérenniser notre belle filière ! ".

Photo d'illustration : Terroir de chefs d'Auvergne.