Le Congrès régional du Collège Auvergnat de Médecine d'Urgences s'est tenu lundi à l'Hôtel du Département. Il a permis de faire le point sur l'état actuel de la prise en charge des patients, de l'organisation dans les services hospitaliers, et des financements nécessaires pour améliorer les structures existantes. Un constat a été effectué : ça se passe plutôt bien en Auvergne, la région n'a pas à rougir par rapport à d'autres, mais l'on peut toujours améliorer les choses...
De nombreux médecins de toute la région Auvergne ont assisté au Congrès Collège Auvergnat de Médecine d'Urgences (CAMU) qui s'est tenu au Conseil général de Haute-Loire. Une occasion de prendre la température sur l'organisation actuelle des services d'urgences, et d'évoquer des points importants comme la prise en charge du patient traumatisé, la télémédecine, ou bien encore l'écho évaluation hémodynamique, et les indicateurs de tension dans les services d'urgences. L'Auvergne est sur la bonne voie, même s'il reste des choses à améliorer " Il est indiscutable que des progrès ont été réalisés ces dernières années. La médecine d'urgence est une jeune spécialité, car elle remonte à 2004. A travers l'enseignement de qualité, à travers les stages temps plein dans les services d'urgence et de réanimation, la formation est bien meilleure qu'il y a 10 ou 15 ans. Il reste des progrès à réaliser, de formation initiale, mais surtout continue. Nous avons des obligations à ce sujet, mais faut il que les formations soient financées et accessibles. Il faut également progresser à travers l'équipement et l'organisation de toutes les structures d'urgences. L'Auvergne est une région relativement dynamique. Les médecins urgentistes auvergnats sont très présents au sein de la Société française de médecine d'urgence. Dès qu'on est acteur, ça créé une dynamique et ça permet à tout le monde de trouver une juste place. Je pense que l'on a vraiment pas à rougir par rapport à l'offre de soins que l'on propose aux gens qui viennent, et qui consultent en médecine d'urgence ", a expliqué Jeannot Schmidt, président du réseau auvergnat de médecine d'urgences, et chef de pôle du SAMU/SMUR du CHU de Clermont-Ferrand.
Jeannot Schmidt, président du réseau auvergnat de médecine d'urgences
Aller vite, faire bien, et bien orienter les patients...
Le traumatisme grave est une des problématiques essentielles pour les urgentistes, il en a été question lors du congrès, car il faut aller vite, il faut faire bien, et amener le malade au bon endroit. Ca sous entend de prendre en compte les fameuses moins de 30 minutes d'intervention nécessaires, et une organisation parfaite des urgentistes en SMUR, mais aussi des médecins régulateurs, et des ressources humaines. Faire bien sous entend que les urgentistes apprenent à la fois, sur un plan scientifique, quels sont les éléments essentiels des premières minutes de prises en charge, mais aussi en termes de techniques utilisées. Il faut prendre en compte l'organisation en réseau. C'est vers le CHU de Clermont-Ferrand où sont dirigés les malades les plus graves, ou le centre hospitalier universitaire de Saint-Etienne. C'est le cas, par exemple, des personnes prises en charge au Puy-en-Velay, lors d'une intervention urgente.