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15 février

Va-t-on bientôt manger de la viande bovine traitée à l'acide lactique ?


Dès la fin de ce mois de février, de la viande bovine américaine désinfectée à l'acide lactique va pouvoir être commercialisée. La Commission européenne vient en effet d’autoriser son utilisation pour réduire la contamination microbiologique des carcasses de bovins. La mesure entrera en vigueur le 25 février prochain. Comment réagissent les responsables agricoles de la Haute-Loire à cette mesure ? Nous avons interrogé Ceux de la FDSEA et de la Coordination Rurale

 

Jusqu’où ira-t-on ? C’est la question que l’on peut se poser aujourd’hui lorsque l’on s’intéresse de près à ce que l’on trouve dans nos assiettes. La Commission européenne a en effet officiellement autorisé l’usage de l’acide lactique pour la décontamination des carcasses de viande bovine. Cette décision va ouvrir le marché européen à la viande en provenance des Etats-Unis traitée de cette façon. On se souvient que les ministres de l’Agriculture n’étaient pas parvenus, le 29 novembre dernier, à dégager une majorité qualifiée sur cette question. La France, notamment, avait voté contre.

 

C’est un scandale pour la Coordination Rurale qui dénonce d'une part la surenchère de la Commission européenne, toujours prête à imposer des démarches de qualité contraignantes aux producteurs européens tout en les soumettant à la concurrence déloyale d'autres pays, et d'autre part le manque de courage politique des ministres de l'Agriculture européens sur cette question « Ca va déstabiliser tout le marché de la viande ! On n’a pas à prendre des mesures de ce genre sans mesurer les conséquences sur la santé publique, et sur tout. Ca montre bien que l’on est prêt à tout pour mettre la viande sur le marché en contrepartie d’autres marchandises que l’on exporte. Cela va avoir des conséquences en Haute-Loire. Tant que l’agriculture sera soumise à l’Organisation Mondiale du Commerce il y aura toujours des compensations. Et nous ça nous plombe notre agriculture en permanence », nous a déclaré Gérard Gros, le représentant de la Coordination Rurale en Haute-Loire.

 

Le problème est lié aux échanges internationaux pour les responsables de la FDSEA « Il y a tellement d’enjeux derrière, d’échanges ou de monnaie d’échanges, que l’on arrive pas à tout contrer ! Aujourd’hui on prône le produit local, et le fait de consommer français. La Chambre d’agriculture va avoir du travail à ce niveau là, et notamment à travers la plateforme de distribution qui va être mise en place pour que l’on puisse manger des produits locaux dans l’ensemble des lycées et collèges du département », explique Gilbert Guignand. Il estime que la commercialisation de produits tels que l’autorise la Commission européenne et celle concernant les produits locaux ne sont pas forcément en concurrence, et qu’il y a plusieurs types de consommateurs « A nous de nous adapter à ceux que l’on a chez nous, de prouver que l’on est capable de produire de bons produits. Et puis bien sûr, il y a toujours le fast-food, la restauration rapide avec des produits moins chers ».

 

En 2009, on se souvient que les européens avaient échappé au poulet américain passé à la javel suite à un accord à l'unanimité des ministres. Il semble que l’on n’échappera pas cette fois-ci à l'acide lactique. Outre l’aspect lié à la santé on imagine que l'importation de tels produits est un nouveau coup dur porté aux éleveurs, et notamment ceux qui se battent pour jouer la carte de la qualité. Aux consommateurs, une fois de plus, de regarder de près ce qu’ils achètent. Aux côtés des labels de qualité qu’ils retrouvent sur certaines viandes, apparaitront peut-être des étiquettes « désinfecté à l'acide lactique », mais ça c’est beaucoup moins sûr !

 

 

 

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